RDC : Le FCC dénonce ce qu’il considère comme une « campagne ignoble » lancée Félix Tshisekedi, et amplifiée par Jean-Pierre Bemba

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Dans un communiqué officiel signé par Raymond Tshibanda Ntungamulongo, Président de la Cellule de Crise du Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique dirigée par l’ex-président Joseph Kabila, le parti a exprimé ses préoccupations face aux invitations de la justice militaire de la République Démocratique du Congo (RDC) adressées à plusieurs de ses hauts cadres, notamment deux figures de proue du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). 


Le FCC a pris connaissance des invitations à comparaître devant l’Auditorat Militaire Supérieur, envoyées à une douzaine de responsables du PPRD, dont deux de ses leaders principaux : le Vice-Président, Aubin Minaku Ndjalandjoko, et le Secrétaire Permanent, Emmanuel Ramazani Shadari. 

« Ces invitations interviennent dans un contexte marqué par la multiplication, depuis quelque temps, des accusations infondées et des allégations mensongères de soutien à la déstabilisation du pays, dont est victime son Autorité Morale, Son Excellence Joseph Kabila Kabange, Président de la République Honoraire », indique le communiqué. 


Le Front Commun pour le Congo dénonce ce qu’il considère comme une « campagne ignoble » lancée par le Chef de l’État actuel, Félix Tshisekedi, et amplifiée par Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la RDC. Le FCC estime que ces accusations sont sans fondement et visent à intimider les cadres et membres du parti.

Selon le communiqué, ces invitations « ne sont, ni plus ni moins, qu’une énième tentative du pouvoir tyrannique de Kinshasa d’intimider et de museler les cadres du FCC, dont le PPRD est le fer de lance, et plus largement, tous ceux qui ont choisi la résistance plutôt que la soumission à la dictature ».


Le FCC a également réagi à un communiqué du Cabinet du Ministre de la Justice, qui a annoncé que ces invitations s’inscrivaient dans le cadre des interpellations et auditions de certains cadres du PPRD, soupçonnés de complicité avec le mouvement M23. Le parti politique a fermement condamné cette publication, la qualifiant de violation du droit à la présomption d’innocence garanti par la Constitution.

« Le FCC condamne fermement la publication de ce communiqué, qui viole non seulement le droit à la présomption d’innocence, mais aussi le caractère censé être secret de l’instruction pré-juridictionnelle. Nous rejetons la mesure d’interdiction de quitter le territoire national, imposée à nos cadres, qui porte atteinte à leur liberté de circulation », a déclaré le Front Commun pour le Congo.

Le communiqué du FCC souligne également ce qu’il perçoit comme une tentative de rétrécir l’espace démocratique en RDC. Le parti accuse le pouvoir en place de vouloir exclure le PPRD et le FCC de la scène politique congolaise à travers des manœuvres judiciaires, après ce qu’il considère comme une « parodie électorale » en 2023, marquée par une fraude d’ampleur inédite. Le FCC dénonce ce qu’il appelle une « vacuité stratégique » d’un régime qui, selon lui, est en crise face à la situation économique et sécuritaire du pays.


Malgré les intimidations et les persécutions, le FCC se dit déterminé à poursuivre son combat pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, ainsi que pour une gouvernance démocratique et inclusive. Le Front Commun pour le Congo a appelé ses membres à rester unis derrière Joseph Kabila, leur « Autorité Morale », et à résister aux provocations du pouvoir en place.

« Nous sommes convaincus que les ténèbres ne régneront pas toujours. La victoire sur la dictature est certaine. Nous appelons nos membres à garder leur calme, à rester solidaires, et à continuer à œuvrer pour le bien-être de notre pays et de notre peuple », a conclu Raymond Tshibanda dans le communiqué.

La rédaction

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