Des morts à Goma et Bukavu ce vendredi 7 mars

Ce vendredi 7 mars 2025 restera une journée marquée par des violences meurtrières dans deux grandes villes de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) : Goma, au Nord-Kivu, et Bukavu, au Sud-Kivu.


À Goma, l’atmosphère était lourde ce vendredi après-midi. Un jeune homme a été abattu dans la soirée vers 17h locales,  non loin des trois pallottes en Cheval entre le quartier de Kasika et katindo.      Les auteurs de cet acte  seraient des membres du groupe armé M23-AFC, selon les témoignages recueillis.

Un peu plus tard, un motard a également perdu la vie, tué par des inconnus à la limite entre Goma et Nyiragongo, ajoutant ainsi un autre meurtre à la longue liste.

Bukavu sous l’ombre de la terreur

De l’autre côté de la province du Sud-Kivu, la situation n’était guère plus calme. À Bukavu, après une nuit de terreur, deux éléments présumés du M23-AFC ont été tués à Nyawera, en plein centre-ville. Bien que les auteurs de ces assassinats soient toujours inconnus, la situation a créé la peur parmi la population.

Dans un autre incident survenu la nuit précédente, du mercredi au jeudi 7 mars, deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’une attaque armée dans les communes d’Ibanda et de Kadutu, à Bukavu. Selon des témoins oculaires, des hommes armés ont fait irruption dans des maisons d’habitation, tuant certains occupants et volant des biens de valeur. Des tirs nourris ont été entendus pendant plusieurs heures, plongeant la population dans un état de panique totale.

« Les habitants ont été pris de panique. Les coups de feu ont duré toute la nuit, certains ont réussi à fuir, mais d’autres ont été pris au piège, » a témoigné un habitant sous couvert d’anonymat.

Parmi les victimes, deux jeunes, dont une femme, ont perdu la vie, une situation qui témoigne de la vulnérabilité des civils face à l’escalade des violences dans la région.

Les appels à la paix et à la protection des civils se multiplient, mais la violence semble plus forte que jamais dans cette région déjà traumatisée par des années de conflits.

La rédaction