L’humanité toute entière commémore le 05 mars de chaque année, la journée internationale de sensibilisation sur le désarmement et à la non-prolifération d’armes de toute sorte. En province de l’Ituri, aucune activité y afférente n’a été organisée.
Néanmoins, la rédaction de LesVolcansNews.net est allée à la rencontre du chargé du communication du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation P-DDRCS Ituri pour s’imprégner de l’évolution du désarmement des ex-combattants.
Dans une interview exclusive nous accordée, Jean-Jacques Upenji chiffre à plus 1600, le nombre des ex-combattants déjà désarmés depuis le 17 avril 2023, date à laquelle le go de ce processus était lancé au site pilote de Diango.
« Malgré la réticence, malgré le contexte, les antennes territoriaux continuent à travailler avec la coordination provinciale. Je crois d’ici-là, on va encore descendre sur terrain à Djugu encore et Mahagi cette fois là aussi. Si on prend le chiffre du début à maintenant, on peut être dans plus ou moins 1600 combattants que nous avons déjà désarmé jusque là. Le système là de ratio avec la notion d’une personne une arme pose un problème car d’autres personnes peuvent à 3, une PKM », révèle Jean-Jacques Upenji dans des propos recueillis exclusivement par notre rédaction.
À l’en croire, tous les groupes armés locaux de l’Ituri comme CODECO, MAPI, autodéfenses Zaïre, FRPI, FPIC dit Tchini ya Kilima, Tchini ya Tuna et ceux venus du Nord-Kivu comme le Mai-Mai sont déjà en pourparlers avec les responsables de ce programme.
Pensée de la société civile ?
Du côté de la société civile coordination provinciale de l’Ituri, cette journée doit être une interpellation aux groupes armés de l’Ituri qui s’entêtent à déposer les armes qu’ils détiennent illégalement.
Pour Dieudonné Lossa, son numéro 1, la nécessité est vraiment urgente pour le gouvernement congolais de rendre plus qu’effictif ce programme.
« À ce niveau, je pense que c’est quelque chose que tous nous devons encourager. Particulièrement pour le cas de l’Ituri, nous croyons qu’il est temps que les groupes armés déposent ces armes qu’ils possèdent et qu’ils rentrent dans le processus de P-DDRCS qui est un programme du gouvernement congolais. Si on arrive à récolter 20 ou 100 mille armes des mains des détenteurs illégaux, on aura vraiment réduit la nuisance des armes qui circulent gratuitement mais malheureusement, depuis Diango à part Mabanga, dès lors aussi ça n’évolue presque pas », déplore cette structure citoyenne.
Nickson Manzekele
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