Ce jeudi 20 février, les volontaires de la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (RDC), en collaboration avec la Division provinciale de la santé et soutenus par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ont pris en charge l’inhumation de 18 corps non identifiés à la morgue de Bukavu. Ces victimes ont été tuées lors de l’invasion de la ville par les combattants du M23, entre le 15 et le 16 février 2025.
Les corps, retrouvés sans vie dans les rues après une alerte lancée par la population, n’ont pas été réclamés par leurs familles. La Croix-Rouge a ainsi organisé leur inhumation digne et sécurisée dans le respect de ses missions humanitaires.
« Nous avons été alertés par la communauté et même certaines autorités locales qu’il y avait des corps abandonnés un peu partout, sans familles pour les récupérer et les enterrer. En tant que Croix-Rouge, nous avons jugé qu’il était primordial de procéder à leur collecte. Cela permet de prévenir la propagation de maladies et d’offrir à ces défunts un enterrement digne, malgré les circonstances tragiques », a déclaré John Kashinze, secrétaire exécutif provincial de la Croix-Rouge de la RDC.
La Croix-Rouge a veillé à désinfecter les lieux où les corps ont été retrouvés, afin d’éviter tout risque de contamination. Les victimes ont ensuite été placées dans des sacs mortuaires adaptés pour leur conservation et leur protection.
L’organisation humanitaire, bien que ne disposant pas des noms des défunts, a mis en place un système permettant de retrouver leurs familles.
« Chaque corps a été attribué à un code unique. Nous avons également rédigé des fiches détaillant les caractéristiques de chaque victime. Ainsi, si des familles viennent à se manifester, elles pourront retrouver leurs proches et leur rendre hommage », a ajouté John Bashinze.
Les événements tragiques du 15 au 16 février à Bukavu ont causé de nombreuses pertes en vies humaines, et plusieurs corps ont déjà été récupérés par leurs familles. la Croix-Rouge continue d’offrir un soutien à la population dans cette période difficile.
La rédaction
0 Comments