Le 19 février 2025, les trois pays africains membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – l’Algérie, la Sierra Leone et la Somalie – ont lancé un appel pressant à toutes les parties en conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), exhortant à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Cette déclaration fait suite à la situation critique dans l’est du pays, où l’armée rwandaise et d’autres groupes armés sont impliqués dans des combats violents.
Lors de leur intervention, les trois pays ont souligné la nécessité d’une solution politique durable et négociée pour mettre fin à la crise. « Il est clair, comme cela a été répété à maintes reprises au sein de ce Conseil, qu’il n’existe pas de solution militaire à ce conflit. Cela rend d’autant plus urgent de garantir un cessez-le-feu inconditionnel et immédiat dans l’est de la RDC », a déclaré Abukar Dahir Osman, le représentant permanent de la République fédérale de Somalie au Conseil, au nom du groupe A3.
L’Algérie, la Sierra Leone et la Somalie ont également exprimé leur espoir quant à l’application des mesures de suivi que la réunion conjointe des ministres de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est) et de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) prendra pour aborder les questions résiduelles, notamment en matière de paix et de sécurité dans la région. « Nous attendons avec intérêt la mise en œuvre des mesures de suivi », ont-ils ajouté.
Bien que les pays membres du groupe A3 n’aient pas directement condamné l’offensive de l’armée rwandaise, ils ont réitéré l’importance de la mise en œuvre de l’accord du processus de Luanda. Ce processus vise à désengager les forces du Rwanda et de la RDC tout en neutralisant les FDLR, un groupe armé particulièrement impliqué dans le conflit.
Abukar Dahir Osman a également mentionné l’importance de la fusion des processus de Nairobi et de Luanda, deux initiatives de paix en cours pour résoudre la crise dans l’est de la RDC. « Nous espérons que l’harmonisation de ces efforts rapprochera la région d’une solution pacifique », a-t-il conclu.
Le groupe A3 insiste également sur l’importance de créer un espace propice à la négociation, ce qui, selon eux, pourrait être un tournant dans les délibérations du Conseil de sécurité de l’ONU. Pour eux, la clé réside désormais dans l’action concrète, loin de la simple rhétorique.
La rédaction
0 Comments