
Une délégation mixte gouvernement provincial-députés provinciaux – société civile séjourne depuis mardi à Fataki dans le territoire de Djugu. La mission qui est facilitée par la MONUSCO, a pour but de sensibiliser les populations locales au vivre-ensemble et à la cohésion pacifique. Elle fait suite aux massacres perpétrés récemment dans la zone par les groupes armés Codeco et Zaïre, faisant une soixantaine de morts.
C’est dans ce contexte que ce jeudi, la délégation s’est rendue à Arr, localité où sept personnes ont été tuées par la milice Zaïre dans la nuit du 7 au 8 février 2025 ; puis, à Djaiba où au moins 52 civils ont péri dans une attaque cette fois du groupe armé Codeco survenue dans la nuit du 9 au 10 février, avec des dégâts matériels importants.
La population a été invitée à bannir les violences qui poussent des milliers de personnes à une vie d’errance permanente, brisent la cohésion sociale, et suscitent la haine tribale ; ce qui freine le développement de leurs entités.
Adaba Masumbuko, le vice-président de l’Assemblée provinciale qui a fait le déplacement avec deux députés provinciaux des communautés Hema et Lendu, a demandé aux habitants de chérir la paix, et surtout aux jeunes, de faire honneur aux ainés et d’arrêter avec les violences :
« Ma recommandation aux jeunes, quand les autorités arrivent dans un milieu, tout conflit cesse. Dès aujourd’hui, je veux que les jeunes soient calmes. Si leur colère avait atteint le paroxysme, nous devons y renoncer. Et c’est ce qui va nous honorer d’avoir foulé ce lieu », a-t-il déclaré.
De son coté, et partout où elle est passée depuis mardi, la MONUSCO n’a eu de cesse de prêcher la paix et l’acceptation mutuelle.
« Nous avons appelé les communautés rivales, qui vivent ensemble depuis des années ici, à l’apaisement, au calme, le temps que la justice fasse son travail, pour dénicher les auteurs des actes criminels qui endeuillent les communautés. Partout où nous sommes passés, nous avons appelé la population à rejeter toute forme de violence, à recourir au dialogue pour résoudre les différends inhérents à toute société », déclare Moise Madua de la Section des Affaires politiques de la MONUSCO, qui fait partie de la delegation.
Les populations de ces entités qui vivent encore dans la peur, plaident pour le renforcement des effectifs militaires dans la région.
La MONUSCO assure aux côtés des FARDC, la sécurité des sites de déplacés en Ituri et dans le territoire de Djugu en particulier, depuis plusieurs années. Mais cette sécurité ne saurait être effective sans la contribution des communautés concernées. De jour, comme de nuit, les casques bleus effectuent des patrouilles de sécurisation et de domination de la région, autour des sites des déplacés ainsi que dans les villages périphériques.
Avec le PIO de la MONUSCO/Ituri
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