La vague actuelle de combats, sur fond d’une crise humanitaire sans précédent dans les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu, suscite de nombreuses réflexions critiques, souvent visant à jeter l’opprobre sur les acteurs des institutions républicaines.
Cependant, lors de son allocution mercredi dernier, pendant le culte œcuménique organisé par la société civile des forces vives sous l’égide du groupement Basongora à la chapelle de la CBCA francophone Lubiriha, le fonctionnaire délégué du Gouverneur militaire affecté à Kasindi a mis en exergue les responsabilités des prédécesseurs de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, notamment Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, qui avaient signé des accords bilatéraux peu reluisants et désavantageux pour la République Démocratique du Congo.
« Arrêtons l’hypocrisie, le Président Félix-Antoine Tshisekedi n’y est pour rien dans la guerre qui ravage l’Est du pays : ses prédécesseurs ont plongé le pays dans le chaos, et Tshilombo est un véritable Messie pour la RDC », a déclaré M. Kambale Sivavuhirwa Barthélémy, fonctionnaire délégué du Gouverneur militaire affecté à Kasindi, devant les participants.
Il convient de rappeler qu’au cours du mandat de Joseph Kabila Kabange, le mouvement politico-militaire du M23 avait pris le contrôle de la ville de Goma en 2012 pendant une courte période, avant de s’affaiblir à la suite des conventions diplomatiques adoptées dans la région des Grands Lacs.
Depuis l’arrivée au pouvoir du fils du Sphinx de Limite, le mouvement du 23 mars (M23) et l’AFC, soutenus par des puissances étrangères, ont progressé de manière significative dans plusieurs agglomérations stratégiques à l’Est de la RDC, notamment dans les zones riches en minerais, en confisquant les carrières d’extraction du coltan, le minerai à partir duquel est extrait le tantale.
Cette situation désastreuse plonge le pays dans une incertitude totale, générant de graves préjudices économiques et humanitaires. Les Forces armées de la République Démocratique du Congo comptent toujours sur la victoire, malgré un terrain de combat devenu de plus en plus glissant.
PAUL ZAÏDI
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