Insécurité à l’Est : L’asbl chrétienne les « Rebatisseurs » confie ce week-end à une prière pour la paix en Ituri et au Nord-Kivu

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Pasteur James Byensi, responsable de l’asbl les Rebatisseurs annonçant la prière pour la paix, 13 février 2025, Ph © Nickson Manzekele

Une mobilisation générale à la prière pour la paix en province de l’Ituri est projetée du vendredi 14 au dimanche 16 février 2025. Mobilisation organisée par l’asbl chrétienne les « Rebatisseurs » qui précise que l’objectif de supplier la grâce de Dieu sur l’Ituri et par ricochet sur la République Démocratique du Congo à ce jour sous agression Rwandaise sous le label du M23.

Au cours de ces journées, les directives sont simples, faire de gêne partiel du matin au soir en ne buvant que la bouillie, dormir sur les nattes en signe d’humilité mais aussi se priver de toute distraction comme les téléphones durant les deux journées qui seront clôturées le dimanche 16 février 2025.

D’après le pasteur James Byensi, responsable de cette ASBL, toutes les couches sociales, politiques, religieuses voire juvéniles d’y prendre part car la bible dit : « Rien n’est impossible à celui qui croit à Dieu ».

« Ce week-end, nous l’avons décrété pour la prière et nous demandons à chaque chrétien de n’importe quelle confession religieuse de prendre ce week-end du vendredi soir au dimanche pour la prière parce que nous avons beaucoup parlé jusqu’à là rien n’est résolu sur le plan sécuritaire. Mais allons présenter à Dieu ce que nous sommes entrain de connaître et je sais que Dieu a une solution pas seulement pour l’Ituri pour le reste de la République », a dit cet homme de Dieu dans des propos recueillis par votre rédaction.

Avant de poursuivre : « Nous demandons à chacun qui est soucieux de la paix de prendre ce temps en gêne partiel c’est-à-dire prendre la bouillie le matin et le soir pendant que toute la journée concentrée dans la prière. Nous allons clôturer cette mobilisation par une prière ensemble chez Rehema Plaza. En tout cas prions comme jamais auparavant la situation sécuritaire est pire. Nous demandons à chaque croyant et chrétien de prier chez individuellement ou bien en famille ou même les églises peuvent s’organiser et nous demandons à chacun de prier mais ici le dimanche, nous disons bienvenue à tout chrétien chez Rehema Plaza pour pleurer le Seigneur ».

Mobilisation d’un côté, sensibilisation de l’autre

Dans la même lancée, cet homme de Dieu s’adresse aux responsables des groupes armés de quelle origine qu’ils soient. Il s’interroge : « Qu’est-ce que les enfants brûlés à Djaiba ont fait pour mériter tout ça ? Qu’est-ce que les civils tués à Arre ont-ils fait ? ».

James Byensi regrette le fait que ces hommes armés actifs à Djugu, Irumu et ailleurs, puissent même s’attaquer contre les infrastructures sanitaires, scolaires impactant ainsi sur plusieurs projets dans la zone.

Rappelons que cette mobilisation intervient 48 heures après les attaques de la CODECO dans les villages Linde et Lodda, près du site de déplacés Djaiba le 11 février 2025, attaques qui avaient coûté la vie à 52 civils dont 29 enfants, selon les chiffres livrés par l’association culturelle Ente regroupant le peuple Hema dont les victimes sont majoritaires. Un bilan qui avait corroboré avec celui livré par les sources de la Monusco et du chef de la chefferie de Bahema Badjere. L’armée qui avait parlé d’une représailles de la CODECO à l’attaque de Zaïre à Aar le 09 février dernier, avait promis une réponse farouche à cette aventure qui veut renaître dans le territoire de Djugu qui semblait être pacifié dans sa partie nord à part la zone minière qui reste problématique.

Nickson Manzekele

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