La décision des autorités congolaises, prise mardi 11 fevrier, interdisant à tous les aéronefs immatriculés au Rwanda ou basés dans ce pays de survoler l’espace aérien de la République Démocratique du Congo (RDC), a provoqué une réaction immédiate de Kigali.
Moins de 24 heures après cette annonce, le Rwanda a fait savoir qu’il modifiait ses itinéraires de vols, via sa compagnie nationale, RwandAir, pour contourner cette mesure.
« En raison de la fermeture de l’espace aérien de la République Démocratique du Congo aux avions immatriculés au Rwanda, RwandAir a modifié les itinéraires des vols concernés. Nous travaillons à offrir les alternatives les plus sûres et les plus efficaces tout en minimisant les désagréments pour nos passagers », a déclaré la compagnie aérienne rwandaise sur sa page X, annonçant ainsi une réorganisation de ses plans de vol.
La décision de Kinshasa, qui semble être en réponse à des tensions diplomatiques et militaires sur fond de différends concernant les activités des groupes armés dans la région, vient accentuer la situation déjà morose.
Le Rwanda a régulièrement été accusé par la RDC de soutenir des groupes rebelles opérant dans l’est du pays, ce que Kigali dément fermement.
La fermeture de l’espace aérien, bien que symbolique dans un premier temps, démontre des divergences entre les deux nations.
Pour le gouvernement congolais, il s’agit d’un geste fort destiné à exprimer son mécontentement face à ce qu’il perçoit comme des ingérences rwandaises dans les affaires internes de la RDC.
En réaction, certains experts de la région soulignent que cette situation pourrait avoir des conséquences sur la mobilité régionale, affectant directement les relations commerciales et les échanges touristiques. Toutefois, le Rwanda, par l’intermédiaire de RwandAir, a insisté sur le fait que la sécurité et le confort des passagers restaient sa priorité.
La situation semble encore loin de trouver une solution rapide, et les tensions entre la RDC et le Rwanda risquent de persister tant que les différends diplomatiques et sécuritaires ne seront pas résolus.
La rédaction
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