Massacre des civils à Djaiba : « l’Ituri semble être dans l’oubliette » (Floribert Byaruhanga)

Vous le savez, la milice Coopérative pour le Développement du Congo CODECO en sigle a attaqué plusieurs villages du groupement Djaiba en chefferie de Bahema Badjere dans le territoire de Djugu, la nuit du 10 au 11 février 2025.

Là-bas, des morts en nombre estimé à une cinquantaine ont été enregistrées lors de cette irruption armée dans et en dehors du site de déplacés Djaiba près de Fataki. Et déjà, des réactions tombent.

La récente nous parvenue est celle du député provincial Floribert Byaruhanga qui pense que la province de l’Ituri semble être oubliée suite à la situation sécuritaire qui prévaut dans le Nord-Kivu avec l’avènement du M23 appuyés par le régime de Kigali ou mieux l’agression Rwandaise.

« Que ça soit au niveau provincial, national, le regard de tout le monde semble être tourné vers le Nord-Kivu vers Goma. La plupart de personnes semblent oublier l’Ituri pourtant l’Ituri qui a sa situation particulière, qui est dans le sang voire dans le feu depuis un laps de temps », déplore cet élu de la circonscription électorale de Djugu.

Mr. Byaruhanga qui présente ses condoléances aux familles touchées directement et indirectement, rappelle aux autorités que les ituriens tout comme les kiviciens ont tous, le même sang congolais. Pour lui, le gouvernement de la République et le chef de l’État lui-même doivent avoir un oeil regardant sur ce qui se passe dans cette province sous état de siège depuis plus de 3 ans.

Dans ce contexte où l’attaque intervient, Richard Dheda cité par nos confrères de buniactualite, a appelé à une action rapide du gouvernement, demandant l’activation du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) pour sécuriser la population et restaurer la paix. « Il est essentiel que les autorités militaires prennent des mesures immédiates pour protéger les civils ».

Cependant, la situation reste critique et les autorités locales continuent de travailler pour évaluer les dégâts. Cette énième tragédie démontre l’urgence d’une réponse forte et coordonnée pour mettre fin à l’insécurité qui plombe la région de l’Ituri.

La rédaction