M23 à Goma : Le PPRD exige la démission de Félix Tshisekedi

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Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a lancé un appel à la démission du chef de l’État, Félix Tshisekedi, en raison de la crise sécuritaire dans la ville de Goma, occupée par le M23.

Cette demande a été formulée par Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, dans une interview accordée lundi 10 février 2025 à Média Congo Press (MCP).

 

« Il n’y a pas deux voies, c’est la démission de Félix Tshisekedi ! »

Ferdinand Kambere n’a pas mâché ses mots.

 

Selon lui, ni le président de la République, ni le gouvernement, ni même le Parlement n’offrent de perspectives claires pour un retour à la paix à Goma.

 

« Pour l’instant, pour nous de l’opposition, il n’y a pas deux voies : c’est la démission de Félix Tshisekedi ! S’il aime encore le pays, il doit pouvoir démissionner pour permettre à ce que les Congolais s’organisent rapidement », a-t-il déclaré.

 

Il insiste également sur le fait que le gouvernement actuel ne présente aucune solution face à la situation sécuritaire désastreuse.

 

« Nous l’avions toujours dit qu’il ne sera pas le premier. Aujourd’hui, ni le gouvernement, ni le Parlement, ni l’institution présidence n’offre aucune possibilité, aucune voie en perspective pour dire que très rapidement, nous pouvons reprendre Goma, très rapidement, nous pouvons empêcher que ces gens prennent Bukavu. Aucune perspective ! », a-t-il ajouté.

 

Le PPRD a également exprimé des soupçons sur le rôle présumé de Félix Tshisekedi dans un plan de balkanisation de la République Démocratique du Congo, orchestré par le Rwanda et l’Ouganda. Selon Kambere, Tshisekedi permettrait au Rwanda de mener une politique de déstabilisation, ce qu’il considère comme une trahison du peuple congolais.

 

« Le discours de l’UDPS, tout le monde le sait. C’est toujours trouver le bouc-émissaire. Ils se rabattaient sur l’accord de 2009, alors qu’ils savent bien qu’il y a eu l’accord-cadre d’Addis-Abeba où le Rwanda et l’Ouganda étaient interdits de soutenir un groupe quelconque. Ça n’a pas empêché à Tshisekedi de permettre au Rwanda de ramener ses troupes ici », a-t-il affirmé.

 

Il poursuit en dénonçant les discours des responsables ougandais et rwandais, affirmant que « le fils de Museveni dit tous les jours qu’ils sont au Congo et ils ne permettront pas que quelqu’un s’attaque au M23 ».

 

Il s’interroge ensuite : « Est-ce que Kinshasa ne suit pas ces messages ? » Selon lui, cette situation pourrait mener à une série de chutes de villes et de provinces congolaises, ce qui permettrait à Tshisekedi de se poser en victime alors qu’il serait en réalité complice d’un projet de déstabilisation.

 

 

« Tshisekedi veut imposer au peuple congolais de se retrouver devant un fait accompli où finalement les villes et les chefs-lieux des provinces vont tomber les uns après les autres, et commencer à dire qu’il n’était qu’une victime alors qu’il est en train d’exécuter un plan de balkanisation du pays », a-t-il conclu.

 

 

Pendant ce temps, sur le terrain, des combats ont éclaté ce mardi matin entre les forces armées rwandaises du M23 et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à Ihusi, dans la province du Sud-Kivu. Ces affrontements surviennent après un cessez-le-feu décrété par les chefs d’État des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), mais la situation demeure tendue et incertaine.

 

La rédaction

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