À Goma, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, plusieurs écoles ont repris leurs activités scolaires, comme annoncé par le mouvement M23-AFC pour ce lundi 10 février 2025. Cette initiative visait à relancer toutes les activités socio-économiques et académiques dans la ville et le territoire de Nyiragongo, malgré une situation sécuritaire toujours volatile et incertaine.
La reprise des cours n’a cependant pas été sans difficultés. À l’école primaire Matunda et au lycée Saint Ursule, où le reporter de LesVolcansNews.net a effectué une visite, les classes étaient particulièrement surchargées.
« Nous étudions mais on nous mélange avec une autre classe car l’instituteur n’est pas arrivé. On nous dit qu’il est en deuil, mais il n’est pas le seul absent », confie une élève, visiblement fatiguée, trouvée à la porte de l’école.
La situation se ressemble dans d’autres établissements scolaires de la ville, où les conditions de reprise sont loin d’être idéales. De nombreux enseignants n’ont pas répondu à l’appel, certains étant absents de la ville, d’autres craignant pour leur sécurité et leurs conditions de travail. Un responsable d’une école publique à Goma explique : « Ils craignent pour leur sécurité et leur prise en charge. Ils ont posé des conditions avant de reprendre les cours. Qui va les payer, vu qu’ils sont fonctionnaires de l’État ? Comment cela se fera-t-il ? Certains ont même fui avec leurs familles loin de Goma. »
En dépit de ces défis, quelques écoles, comme le complexe scolaire Rwenzori, ont déjà commencé les cours et annoncent la reprise des examens pour le 17 février.Cependant, certains parents préfèrent encore garder leurs enfants à la maison, jugeant la situation trop incertaine.
« Tout peut arriver à tout moment. Nous ne pouvons pas exposer nos enfants tant que les conditions sécuritaires ne le permettront pas. Nous allons garder nos enfants à la maison», a-t-il dit aux confrère d’un journal en ligne.
La reprise des activités scolaires fait partie des efforts pour sauver l’année scolaire, qui a déjà connu plusieurs interruptions en raison de l’instabilité dans la région.
Dans un communiqué publié le week-end dernier, le Provéd de la province éducationnelle du Nord-Kivu 1 a demandé à toutes les écoles de reprendre les cours afin de sauver cette année scolaire.
La rédaction
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