Une perturbation des activités scolaires a été observée jeudi matin à Goma, dans la province du Nord-Kivu, à la suite de la panique provoquée par la progression des rebelles du M23.
« Nous avons vu des parents venir en masse pour réclamer leurs enfants ici à l’école. Nous, en tant que parents, nous ne pouvons pas les retenir au regard de la situation sécuritaire en ville. Nous avons décidé de les libérer », a affirmé la directrice d’une école primaire de Goma, qui a requis l’anonymat.
Elle a précisé que les responsables scolaires avaient reçu des instructions de la hiérarchie pour suspendre temporairement les activités éducatives, tout en observant l’évolution de la situation sécuritaire dans la ville. Cependant, l’ordre de suspension n’avait pas encore été mis en œuvre au moment des faits.
De son côté, M. Luc Gbaweza, le Proviseur de l’Education du Nord-Kivu 1, a souligné l’importance de la décision de suspendre les cours pour préserver la sécurité des enfants. « Il est essentiel de garder les enfants à la maison et de suspendre momentanément les activités scolaires, tout en observant la situation sécuritaire, pour ne pas mettre la vie des enfants en danger », a-t-il déclaré.
Les récents déplacements des rebelles du M23 ont exacerbé la situation. Ils ont réussi à prendre plusieurs localités stratégiques, dont Minova, dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu), ainsi que Bweremana et Sake, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Cette avancée a entraîné de nouveaux déplacements de population et a semé la panique parmi les habitants de Goma.
La rédaction
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