La situation dans la région du Kivu s’est fortement détériorée ces derniers temps, et particulièrement pour la ville de Goma, dont la sécurité alimentaire est directement menacée par les récentes affrontements dans la cité de Minova, au Sud-Kivu.
La société civile Forces Vives du Nord-Kivu a exprimé son inquiétude dans un communiqué, soulignant les répercussions catastrophiques de l’occupation de cette zone stratégique, autrefois principal centre de ravitaillement pour Goma.
Selon le communiqué, les tensions grandissantes entre les forces congolaises et les rebelles, notamment le groupe M23, ont gravement perturbé le commerce et les transports entre les deux provinces, exacerbant ainsi la crise alimentaire déjà présente.
« Passant en revue la situation générale des deux provinces, le Nord et le Sud-Kivu, nous avons constaté le blocage du processus diplomatique de Luanda, malheureusement sous le regard impuissant et la complicité de l’Union Africaine, l’Union Européenne, les Etats-Unis et les Nations Unies », indique le texte, déplorant l’inefficacité des négociations de paix.
La société civile met également en lumière la perturbation de la circulation sur le lac Kivu, principale voie de ravitaillement de Goma, comme un facteur aggravant de la situation humanitaire.
« Nous craignons que cette perturbation de la navigation, combinée aux déplacements massifs des populations, rende la situation encore plus précaire », peut-on lire dans le communiqué.
Dans un appel urgent aux autorités congolaises, la société civile recommande une intervention rapide : « Nous recommandons au président de la République de dépêcher urgemment le ministre de la Défense et le chef d’Etat-major des FARDC avec la logistique nécessaire pour réorganiser les troupes et suivre de près les comportements des militaires et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) sur terrain », souligne-t-elle.
Depuis la rencontre infructueuse de Luanda entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, la situation s’est aggravée. Si un calme relatif règne au sud de Lubero, les attaques des rebelles M23 ont été intensifiées au Nord-Kivu, mais aussi au Sud-Kivu, dans un contexte de montée en puissance des forces rebelles dans la région.
La société civile appelle donc à une réponse plus coordonnée et plus efficace des autorités, avant que la situation ne devienne irréversible pour les habitants de Goma et des autres villes du Kivu.
La rédaction
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