L’exploitation de l’or par des machines excavatrices dites poclets est la situation qui envenime de plus en plus les conflits armés en Ituri précisément dans les territoires de Djugu et Irumu, pourtant victimes plusieurs fois des tueries, viol, kidnapping et autres.
Qualifié même de business criminelle, cette pratique contribue malheureusement même à la destruction des écosystèmes ou mieux de l’environnement, dénoncent certaines organisations défendant la protection de la nature.
Cela n’est pas resté avis favorable dans le secteur politique aussi. L’acteur politique Luc Malembe qui va-t-en-guerre contre cette nouvelle forme d’enrichissement illicite, affirme que l’insécurité qui reste à Djugu, pour le cas échéant, est la guerre uniquement de contrôle des sites miniers par les groupes armés actifs.
« Là où ça pose problème, c’est lorsqu’on a introduit ces machines excavatrices. Ce sont ces machines que j’appelle “de la mort” qui sont venues envenimées totalement les conflits à Djugu. Je peux vous affirmer que la guerre est presque finie à Djugu, ce qui reste ce sont les deux milices CODECO et Zaïre qui se battent pour le contrôle des sites d’exploitation de l’or », alerte Luc Malembe, dans une communication faite à la presse ce mercredi 22 janvier 2025.
Le compte du trésor volé ?
Il en veut pour exemple, selon ses sources, nombreux leaders des groupes armés locaux en Irumu et Djugu perçoivent des fonds allant même jusqu’à 20 mille dollars le mois par poclet en défaveur du compte du trésor public. Toujours, selon ses mêmes recherches, il chiffre à plus de 1000 le nombre de ces machines excavatrices dites poclets qui sont actives dans ces deux territoires évoqués ci-haut.
« Pour arriver dans un endroit contrôlé ces groupes armés CODECO, Zaïre voire FPIC, vous devez payer par mois par machine 20 mille USD. Selon le chiffre que j’ai ici, c’est plus de 1000 machines poclets qui sont en Irumu et à Djugu actuellement. Même la milice FPIC s’est divisée à cause de cette histoire », affirme Mr. Luc Malembe dans des propos recueillis par Lesvolcansnews.net.
Quid de la résolution pour sécuriser ces territoires ?
Pour Luc Malembe, le gouverneur militaire de l’Ituri, lieutenant général Luboya N’kashama Johnny doit se servir du Sud-Kivu comme guide pour suspendre toutes les activités minières enfin de réduire les tensions armées et lutter contre le coulage dans le secteur minier.
« Tous les efforts de pacification à Djugu vont rester néanmoins, tant qu’on n’a pas obtenu la suspension d’abord de l’exploitation de l’or là-bas. Pas l’exploitation artisanale avec des beches mais avec des machines excavatrices dites poclets », estime Malembe qui s’interroge : « Est-ce que vous avez déjà entendu que ces groupes armés ont attaqué un site d’exploitation appartenant à un commerçant de notre province ? sauf ceux tenus par des étrangers chinois ».
Précisons que dans le récent rapport des experts des Nations-Unies, plusieurs groupes armés ituriens notamment CODECO, FRPI et Zaïre ont été cités comme des principaux exploitants de l’or en Ituri causant ainsi un déficit budgétaire dans ce secteur pour la République Démocratique du Congo.
Nickson Manzekele
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