Butembo : la hausse des prix du haricot dénoncée par les vendeurs et consommateurs de cette denrée alimentaire

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La hausse des prix des denrées vivrières dans la ville de Butembo est de plus en plus perceptible, et le haricot ne fait pas exception à cette tendance. Ce phénomène a été constaté par lesvolcansnews.net le samedi 18 janvier 2025, en raison notamment de l’insécurité qui frappe les zones rurales environnantes.

Les prix ont considérablement augmenté : un sceau de haricot, qui coûtait 23 000 francs congolais il y a quelques jours, se négocie désormais à 28 000 francs. Quant à la mesurette, son prix a grimpé à 7 cents, voire 7 cents 50 francs, alors qu’elle était auparavant vendue à 5 cents.

Les vendeuses de haricot sur l’Avenue du marché, dite Kitsuku, pointent l’insécurité comme principale cause de cette flambée des prix.

« Le prix du sceau de haricot est actuellement de 28 000 francs, et la mesurette de 750 francs congolais. Cela est dû à l’insécurité qui sévit dans plusieurs zones approvisionnant Butembo en haricot. Le haricot que nous vendions ici provenait de Kirumba et Isale. Actuellement, les routes sont fermées, et nous ne trouvons plus de marchandises. Nous demandons aux autorités de tout mettre en œuvre pour pacifier la région », déclare Kahindo Marie Jeanne, une des vendeuses rencontrée sur place.

Les restaurateurs ne sont pas en reste. Kavira Merci, gérante d’un restaurant à Kambali, fait part de ses difficultés .

 

 » Avant, le plan à 1 000 francs congolais était consistant, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les clients n’acceptent pas la portion actuelle. Nous commençons à enregistrer des pertes, ce qui impacte nos capitaux. Nous envisageons même de fermer nos restaurants », déplore-t-elle.

Cette situation difficile est en grande partie due à l’instabilité sécuritaire dans les zones productrices de haricot, notamment dans le Graben de la chefferie de Basi en territoire de Beni et dans le territoire de Lubero. Si les récoltes dans le Graben de Bashu sont encore en cours, dans le Lubero, les habitants n’ont plus accès à leurs champs en raison des violences liées à la guerre du M23 et aux massacres perpétrés par les ADF.

 

Joëlle kahindo

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