Dix-huit personnes, dont six femmes, ont été interpellées dans le cadre d’une opération de bouclage effectuée dans la nuit du vendredi au samedi, au site des déplacés de l’église à Goma. Ces individus ont été présentés au maire de la ville pour des questions de sécurité, de la lutte contre l’insécurité grandissante dans les camps de déplacés.
Le commissaire supérieur, Mokili Matabisji, commandant gestionnaire de sécurité dans les sites de déplacés, a détaillé les différentes catégories des personnes arrêtées.
« Nous avons ici trois catégories de personnes arrêtées pendant le bouclage, dont deux hommes armés. Le militaire, le commandant de son unité, un colonel prénommé Philémon, vient de confirmer sa désertion au sein de l’armée. Il était muni de son arme », a-t-il déclaré.
La deuxième catégorie concerne les femmes, épouses des militaires aux fronts, qui détenaient des effets militaires.
« Après observation, on trouve que pour les unes, c’est vrai et pour d’autres, c’est faux. Ce sont des effets gardés pour des fins criminels », a ajouté le commissaire supérieur.
Le gouverneur militaire a ensuite précisé que la troisième catégorie était constituée d’hommes se faisant passer pour des Volontaires de Défense du Peuple (VDP), tout en portant des effets militaires.
« Les vrais VDP se trouvent aux fronts », a-t-il insisté.
Enfin, un quatrième groupe a été identifié, composé de personnes en possession de munitions de guerre, évaluées à plus de 300, non utilisées.
Le maire de Goma, Faustin Kapend Kamand, a salué l’opération, qui a permis de répondre à des préoccupations récurrentes concernant l’insécurité dans ces sites de déplacés.
« Voici l’occasion de la gestion de cette insécurité. Nous avons mené plusieurs fois des opérations de bouclage ciblées et de perquisition dans certains sites, mais aujourd’hui l’opération a présenté ses fruits », a-t-il affirmé.
Il a également souligné la nécessité de dénoncer les comportements suspects, particulièrement dans un milieu censé être civil et humanitaire : « Il ne se comprend pas que le caractère civil et juridique d’un camp de déplacés de guerre puisse être aussi considéré comme un milieu hautement militarisé. »
Le président des déplacés du site de Lushagala, François Ndayambadje, a exprimé sa gratitude envers les autorités locales.
« Nous remercions vivement le maire de Goma pour ce bouclage, qu’il fallait absolument effectuer, car l’insécurité y avait élu domicile. »
À l’issue de l’opération, les présumés inciviques ont été répartis en deux groupes : l’un pour être jugé en juridiction civile et l’autre en juridiction militaire.
La rédaction
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