Dans une déclaration lue devant la presse ce vendredi 10 janvier, des mouvements citoyens de la ville de Goma (Nord-Kivu), ont sollicité l’intervention du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général major Peters Chirimwami, pour clarifier les limites de l’espace Kamuchanga.
Ces acteurs de la société civile souhaitent éviter toute ambiguïté autour de cet espace, notamment en ce qui concerne la délimitation de cette plage et les droits des habitants possédant des titres fonciers à ses alentours.
« Il y a un dossier sur la spoliation de la place publique appelée Kamuchanga, et nous avons mené des enquêtes à ce sujet », a déclaré Espoir muhimuzi, un des porte-paroles du collectif citoyen.
« Nous avons découvert que certaines personnes détiennent des documents attestant de la possession de parcelles dans cette partie. Pour éviter toute confusion, nous demandons au gouverneur de clarifier les limites de l’espace, notamment la plage publique, et de garantir la sécurité juridique de ceux qui possèdent déjà des documents », a-t-il motivé.
Les mouvements citoyens souhaitent également éviter les malentendus qui pourraient mener à des conflits futurs.
« Nous appelons le gouverneur à éclairer la population, afin qu’il n’y ait pas d’incidents plus tard, car beaucoup de nos concitoyens n’ont pas une bonne information sur cette place publique », a ajouté Espoir Muhimuzi.
En plus de leur appel pour la délimitation des espaces, les mouvements citoyens ont salué les efforts des autorités provinciales dans la lutte contre les spoliations foncières. Ils ont particulièrement souligné la récupération de 31 parcelles appartenant à l’État congolais, spoliées par des individus.
« Grâce à la détermination du gouverneur Peters Chirimwami, plus de 31 parcelles spoliées ont été récupérées et remises à l’État congolais », souligne la déclaration du collectif.
« Ce combat est essentiel pour la justice foncière à Goma, et nous tenons à saluer les efforts du gouverneur dans la protection des espaces publics », ajouté cette déclaration.
La spoliation des parcelles publiques reste un problème majeur à Goma, où des espaces appartenant à l’État sont souvent illégalement attribués à des particuliers, créant ainsi des tensions et des conflits.
Ces actes de spoliation sont parfois protégés par des acteurs influents au sein des institutions locales, ce qui complique la résolution de cette problématique.
« Les campagnes menées par des groupes de pression n’ont pas toujours porté leurs fruits », a observé un analyste local : « Mais les efforts actuels des autorités provinciales montrent un changement dans la gestion de ces questions ».
Avant l’instauration de l’état de siège, certains parlementaires avaient tenté de s’impliquer dans la résolution de ces conflits fonciers, mais leurs initiatives n’avaient pas permis de trouver une solution durable.
La rédaction
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