En ce 6 janvier, Journée internationale des enfants orphelins de guerre, les mots du notable du Nord Kivu, Jean-Paul Waitswalo, résonnent avec une profonde tristesse et un appel à l’action collective.
« Mon cœur se tourne vers les enfants du Nord Kivu, victimes innocentes des conflits qui ravagent notre région, »Il affirme.
Ces enfants, privés de leurs parents et de l’amour familial, font face à des conditions de vie insupportables.
« Ces enfants, privés de leurs parents et d’un foyer, affrontent des épreuves inimaginables : la faim qui ronge leur corps, les maladies dues au manque d’accès aux soins, et l’insécurité constante qui menace leurs vies, » Jean-Paul Waitswalo poursuit.
Les orphelins de guerre du Nord Kivu, principalement victimes des violents conflits entre les groupes armés, mènent une vie marquée par la souffrance et l’abandon.
« Ils errent souvent dans des camps surpeuplés, livrés à eux-mêmes, sans soutien adéquat. Certains succombent à la malnutrition ou à des maladies évitables, tandis que d’autres sont enrôlés de force dans des groupes armés. Leur enfance leur a été volée, et chaque jour, ils luttent pour survivre dans l’indifférence générale. »Jean-Paul Waitswalo souligne.
Cette triste réalité interpelle la conscience collective.
« Ce tableau douloureux doit nous interpeller. Ces enfants sont des vies précieuses, et leur souffrance appelle à notre action collective. Nous avons le devoir de les protéger, de leur offrir une éducation, un refuge, des soins, et surtout l’espoir d’un avenir meilleur, » plaide le notable du Nord Kivu.
L’appel à l’espoir et à l’action résonne particulièrement dans la détresse des enfants du camp de Kanyarutshinya, situé en territoire de Nyiragongo, un refuge pour des milliers de déplacés. Ce camp abrite plus de 3 572 orphelins de guerre, un nombre en constante augmentation, et la situation de ces enfants semble de plus en plus désastreuse.
« Nous avons aujourd’hui plus de 3 572 enfants devenus orphelins à cause de la cruauté de certains individus qui ont choisi l’extermination des autres comme mode de vie. Mais ils en paieront un jour, que ce soit sur terre ou devant Dieu, » déclare Théo Musekura, président des déplacés du camp.
Parmi ces orphelins, une centaine bénéficie d’une aide immédiate grâce à une organisation humanitaire locale, mais beaucoup restent sans protection.
« Parmi les chiffres mentionnés, 100 sont pris en charge par une organisation de déplacés de Rutshuru. Notre regret, c’est que les autres enfants restent sans assistance dans les différents blocs de notre camp, » ajoute Théo Musekura, qui déplore l’absence de moyens pour répondre à l’ampleur de la tragédie.
Les vagues d’orphelins continuent d’affluer dans les camps de Nyiragongo et de Goma, alimentées par des affrontements récents à Kinyandonyi, Kiseguri et Katwiguru. Le camp de Kanyarutshinya, qui abrite actuellement plus de 40 000 ménages, peine à répondre aux besoins de ses habitants.
Jean-Paul Waitswalo, dans un dernier message d’espoir, déclare : « Vous, enfants du Nord Kivu, êtes le symbole d’une force et d’une résilience incroyables. Nous devons transformer vos larmes en espoir et faire de votre survie une priorité. Vous n’êtes pas oubliés, et nous continuerons à nous battre pour vous redonner un avenir digne. »
Le message est clair : il est urgent de réagir, de soutenir ces enfants et de leur offrir un avenir. Ces enfants orphelins ne sont pas seulement les victimes d’une guerre, mais aussi les témoins d’une résilience qui mérite notre soutien immédiat.
La rédaction
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