Une bombe a été larguée cet après-midi du dimanche 5 janvier sur Bweremana, une localité située dans le groupement de Mupfunyi Shanga, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), faisant au moins trois blessés parmi les civils, selon plusieurs sources locales.
L’attaque, lancée depuis la zone de combats entre les rebelles du M23, soutenus par Kigali, et l’armée congolaise accompagnée de groupes armés locaux, a semé la panique dans la région.
« Vers 14h20, une bombe en provenance des rebelles du M23 est tombée à Bweremana, sur l’avenue Burora, juste derrière l’école primaire Miteetso. Le bilan provisoire fait état de trois blessés : une femme grièvement touchée et deux enfants, dont une fillette de 7 ans », a rapporté un habitant de Bweremana.
Cette attaque a rapidement conduit à un exode de la population locale, qui s’est réfugiée à Minova, dans le territoire voisin de Kalehe, au Sud-Kivu, selon la société civile du groupement de Buzi.
Des voix s’élèvent pour exiger des actions plus fermes de la part des autorités militaires congolaises. Plusieurs observateurs appellent à une intervention rapide de l’armée pour expulser les rebelles de la région afin d’éviter d’autres incidents de ce type et protéger les civils.
Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont cependant gagné du terrain sur l’axe Bweremana, dans la chefferie des Bahunde, dans le territoire de Masisi. Des habitants, arrivés ce dimanche matin à Minova, affirment que les FARDC ont repoussé les rebelles du M23 qui tentaient d’avancer davantage. Ils confirment également la reconquête des collines de Ndumba et de Shasha par les FARDC.
« Les FARDC ont résisté et ont reconquis plusieurs positions. Ce matin, la situation est relativement calme sur l’axe Masisi-centre, où les armes se sont tues depuis la veille », indique un habitant de Masisi-centre, toujours sous occupation rebelle.
Malgré ce calme apparent, la situation reste imprévisible. Après avoir pris Masisi-centre, les rebelles du M23 ont organisé un rassemblement devant le bureau administratif du territoire, assurant la sécurité des habitants qui ont choisi de rester. Cependant, de nombreuses familles de Nyabiondo, Bukombo et Loashi ont quitté ces zones, se dirigeant vers le territoire de Walikale pour se protéger d’une éventuelle avancée des rebelles.
« Les populations fuient préventivement, craignant que les rebelles ne poursuivent leur progression », a précisé un membre de la société civile de la région.
Les autorités congolaises sont appelées à renforcer leurs efforts pour protéger les populations et ramener la paix dans cette partie du pays en proie à l’instabilité depuis plusieurs années.
La rédaction
0 Comments