Une incursion criminelle dans la nuit de samedi à dimanche 05 janvier, dans la cellule Londo du quartier de l’Evêché à Butembo, a coûté la vie à deux personnes. Les présumés criminels ont incendié une maison après avoir d’abord exigé de l’argent au responsable du ménage.
« Ces bandits ont demandé tout d’abord de l’argent au responsable du ménage et ce dernier a donné ce qu’il a trouvé et ils sont partis. Mais après quelques minutes, ces bandits sont revenus, ils ont enfermé papa et maman sur le lit. Dans cette maison, il y avait du carburant, ils ont allumé du feu, au point que papa a été calciné avec l’enfant. C’est par grâce que maman a été sauvée de justesse. Le bilan fait état de deux personnes qui ont perdu la vie, tandis que la mère poursuit les soins dans une structure sanitaire », a expliqué John Kameta, président de la société civile noyau de la commune de Bulengera, où l’incident a eu lieu.
La société civile locale, déplore l’incapacité des autorités à prévenir de tels actes, notamment dans une zone proche du pont Demobes, à quelques mètres du bureau communal où résident les services de sécurité.
« Le pont Demobes n’est pas loin de la base du bureau de la commune où se trouvent les services de sécurité. Nous nous interrogeons sur la manière dont les bandits ont pu agir ainsi, déranger la population, partir, puis revenir sans être inquiétés, pour commettre des dégâts aussi graves », a ajouté M. Kameta.
Il a appelé les autorités à enquêter rapidement sur cet acte tragique.
« Nous demandons aux autorités de diligenter une enquête afin de retrouver les responsables et de les traduire devant les instances judiciaires compétentes », a-t-il insisté.
Butembo, la ville commerciale du Nord-Kivu, est actuellement confrontée à une recrudescence de l’insécurité. Ce n’est pas la première attaque meurtrière de la semaine. Le 2 janvier, une mère de quatre enfants a été tuée à l’arme blanche puis jetée près du Centre d’accueil protestant (CAP Kalimbute) au quartier Matanda, en commune Mususa. Un autre homme a été abattu dans la nuit du 3 janvier, non loin du stade de l’ancien procure, dans le quartier de l’Evêché, en commune de Bulengera.
La rédaction
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