Au moins 218 personnes sont mortes dans différentes maisons de détention du Grand-Nord de la province du Nord-Kivu. Ces statistiques sont contenues dans un rapport sur le cas des décès des détenus dans les cachots et prisons publié par le Réseau pour les droits de l’homme, REDHO/ASBL, publié le 3 janvier 2025.
Cette organisation de défense des droits humains avance comme cause à la base des décès le surpeuplement des prisons de Beni et Butembo occasionné par la lenteur de traitement des dossiers due à l’insuffisance des magistrats, l’insuffisance de la ration alimentaire et médicamenteuse en faveur des détenus et le traitement inhumain et dégradant dont certains détenus sont victimes à l’intérieur des établissements pénitentiaires.
Le rapport détaille et indique que, dans la seule prison centrale de Beni/Kangbayi, on a enregistré 120 cas de décès, dont 2 femmes. Pendant ce temps, dans la prison de Kakwangura de Butembo, 95 détenus sont morts en 2024. Un cas a été enregistré dans l’établissement de garde pour l’éducation de l’enfant de Beni et un autre au cachot de l’auditorat militaire de Butembo.
Le coordonateur du REDHO qui a signé ce rapport synthèse recommande à l’État d’augmenter l’enveloppe prévue pour la restauration des détenus, la construction des prisons modernes et spacieuses.
Aux instances et juridictions judiciaires tant civiles que militaires d’accélérer l’instruction des dossiers, la libération des personnes poursuivies pour des faits moins graves et aux équipes médicales de visiter régulièrement les détenus dans leurs cellules pour le suivi.
Rosette Kamukehere
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