Un engouement inhabituel a été constaté au centre-ville de Butembo, en cette veille de la fête du Nouvel An 2025. Ce constat a été fait par les Volcans News ce mardi 31 décembre 2024. Du côté des vendeurs de vivres, le marché est bondé, mais les clients sont peu nombreux.
Récit
De nombreuses rues de la ville sont pleines à craquer. Dans la rue d’Ambiance, par exemple, il est difficile de marcher correctement, car les gens sont entassés. Il faut manœuvrer pour se frayer un passage. Même situation dans le grand marché : ici, plusieurs personnes demandent les prix des vivres sans acheter, tandis que d’autres achètent directement.
Masika Nzumwa Solange, vendeuse de pommes de terre, explique que pour le Nouvel An, les acheteurs sont moins nombreux comparativement à Noël. Elle n’a même pas écoulé la moitié de sa marchandise.
« En cette veille du Nouvel An, la vente de pommes de terre ne marche pas bien. La veille de Noël, on avait beaucoup de clients. Mais aujourd’hui, ils sont vraiment moins nombreux. On ignore si c’est à cause de l’insécurité ou de la crise », s’est-elle désolée.
De l’autre côté, à l’abattoir public de Butembo, une ambiance inhabituelle s’est installée. Plusieurs personnes s’y rendent à la recherche de viande pour les festivités du Nouvel An, prévu pour ce mercredi.
Abordé, Kakule Mahamba Ndaliko, un abatteur, indique que pour le Nouvel An, les vaches sont insuffisantes pour satisfaire toute la population de Butembo, en raison de l’insécurité qui sévit dans les zones fournissant la ville en bétail.
« Ici à l’abattoir, ça ne marche pas. Nous, les bouchers, avons déjà manqué de viande à donner à nos clients. Les vaches sont moins nombreuses que celles que nous avons abattues lors de Noël. Cela est dû à l’insécurité, car nous obtenons beaucoup de vaches de Lubero, Alimbongo ou Kitsombiro, mais ces zones sont actuellement insécurisées », a-t-il regretté.
Il appelle les autorités à pacifier les zones insécurisées. Cette journée n’a pas non plus été favorable pour les vendeurs d’articles d’occasion, communément appelés « habits soldes ».
Rosette Kamukehere
0 Comments