Nord-Kivu : M23-FARDC, des pratiques inhumaines dénoncées

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont lancé, ce mercredi 25 décembre 2024, une accusation grave contre les terroristes du M23-RDF : l’utilisation de civils comme boucliers humains lors des combats qui se déroulent dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu.

Cette dénonciation est contenue dans un communiqué signé par le Lieutenant-Colonel Mak Hazukay, porte-parole du secteur opérationnel Sukola 1 Grand Nord.

Les FARDC révèlent que des jeunes Congolais, vêtus de treillis militaires rwandais, sont envoyés en première ligne dans les combats, exposés à des dangers mortels.

« Des informations concordantes recueillies sur les différentes lignes de front et auprès des capturés, notamment à Mambasa près d’Alimbongo, confirment le déploiement des jeunes civils congolais habillés en treillis militaires de l’armée rwandaise pour servir de chair à canon pendant le combat », a précisé le communiqué.

Cette méthode, selon les FARDC, consiste à exploiter la vulnérabilité des civils pour protéger les combattants rebelles, rendant toute intervention militaire difficile et risquée. Cette tactique, en plus d’être immorale, constitue une violation flagrante des principes du droit international humanitaire.

Outre l’utilisation de civils comme boucliers humains, les FARDC dénoncent l’occupation de lieux civils par le M23, notamment des églises, des écoles et des hôpitaux. En se retranchant dans ces bâtiments, les rebelles non seulement enfreignent le droit international humanitaire, mais mettent également en danger la vie des populations innocentes.

« En se cachant derrière des installations civiles, les terroristes du M23 empêchent les forces armées congolaises d’agir efficacement et exposent les civils à de graves dangers », ont indiqué les Forces Armées congolaises.

Face à cette situation, les FARDC appellent la communauté internationale à intervenir fermement. Elles dénoncent les violations des droits humains perpétrées par le M23 et exhortent les acteurs mondiaux à soutenir les efforts de paix en République Démocratique du Congo. L’armée congolaise appelle également les civils pris en otage par les rebelles à fuir les zones occupées pour échapper aux combats.

« Nous invitons les recrues forcées et les habitants des zones occupées à quitter les positions des rebelles pour leur propre sécurité et pour mettre fin à cette utilisation inhumaine des civils », ont ajouté les FARDC.

Les FARDC réitèrent leur engagement à mettre un terme aux actions violentes du M23.

« Nous ne permettrons pas que la souffrance des civils continue sous le joug des terroristes », a affirmé le lieutenant-colonel Hazukay.

 

La rédaction

images des Observateurs/2012