Le Comité International de la Croix-Rouge CICR va se désengager du centre de santé de Nyakunde et de l’hôpital général de la zone, situé à une quarantaine de kilomètres au sud de Bunia en territoire d’Irumu, dès le 31 décembre 2024.
Ce désengagement qui concerne uniquement la prise en charge des soins de santé primaires et de référencement des patients à l’hôpital de Nyakunde, est intervenu après l’amélioration des conditions de vie de la population ou communauté locale.
Cette décision de se désengager avec ces deux structures sanitaires a été prise en commun accord avec la communauté, indique la chargée de la santé au sein du CICR/Bunia qui reste confiante également de l’amélioration de la situation sécuritaire dans cette partie du territoire d’Irumu.
« Compte de l’amélioration des conditions de vie des communautés locales, le CICR va devoir réorienter cette assistance dans d’autres zones où des conséquences des conflits armés impactent l’accès aux soins de civils. Cette décision a été prise avec les autorités sanitaires », a fait savoir Anne Protois, responsable du département de la santé au sein du CICR/sous délégation de Bunia dans un point de presse annonçant cette mesure qui entrera en vigueur le 31 décembre prochain.
Malgré ce désengagement en terme de santé, le CICR restera à Nyakunde dans le secteur de la protection, de monitoring pour servir des ponts entre l’organisation et la communauté, précise pour sa part, la cheffe de cette sous délégation.
« Le travail, par exemple, protection va continuer à Nyakunde. C’est pas parce que la santé part que tous les autres départements vont partir, il y aura certains départements qui seront là, qui seront pour le monitoring et qui continueront la communication avec la communauté (….). C’est juste au niveau de centre de santé que tous les supports qu’on apportaient, on va devoir les réorienter ailleurs », révèle Diary Sow dans des propos recueillis par Lesvolcansnews.net.
Satisfait de cet appuie du CICR, le médecin directeur de l’hôpital général de Nyakunde affirme que ce soutien a, à sa juste valeur, permis la bonne gestion des personnes affectées par les conflits armés en manque de fonds pour se faire soigner.
Signalons que, selon le CICR, l’appui à ces deux structures sanitaires a facilité l’accès gratuit aux soins des enfants de moins de 15 ans, des femmes enceintes, des victimes de violence sexuelle, des blessés par arme et toutes autres personnes vulnérables qu’elles soient.
Nickson Manzekele
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