Une délégation du Parlement panafricain, composée de neuf membres venus de différents pays africains, a clôturé sa mission de terrain sur la situation sécuritaire et de paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), plus précisément à Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Cette mission visait à évaluer les conséquences des conflits dans la région et à formuler des recommandations susceptibles d’influencer les décisions des dirigeants africains.
« Nous venons de nous imprégner de la situation sécuritaire et de la situation de paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Nous allons présenter un rapport complet à la plénière qui, par la suite, pourrait faire une recommandation qui sera présentée aux Chefs d’États de l’Union Africaine pour une décision », a déclaré le Professeur Timoléon Baikouam, vice-président de la commission permanente chargée de la coopération, des relations internationales et de la réglementation des conflits au Parlement panafricain, et chef de la délégation.
Les députés panafricains ont rencontré diverses parties prenantes locales, notamment l’assemblée provinciale, les forces vives et le comité provincial de sécurité, dirigé par le gouverneur militaire, le général-major Peter Chirimwami Nkuba.
Lors de ces échanges, le gouverneur a partagé un document détaillant la situation sécuritaire avant et après les conflits dans cette région troublée de la RDC.
« Le gouverneur nous a donné un document qui nous permet déjà de comprendre très rapidement l’essentiel de ce qui se passe ici comme drame. Et également aussi des mesures conservatoires qui sont prises. Donc la situation humanitaire, naturellement, la situation économique avant les conflits et après le conflit », a ajouté le Professeur Baikouam, précisant que la délégation avait été profondément sensibilisée par l’ampleur des souffrances humaines et des destructions économiques dans la région.
Selon la délégation, la RDC subit les conséquences de l’exploitation de ses ressources naturelles, qui alimentent les conflits en raison de leur valeur stratégique.
« Nous avons compris que vos ressources naturelles, qui sont très importantes, sont aussi à l’origine de vos malheurs. Nous sommes des députés, nous représentons la population africaine. Il y a 250 parlementaires africains au Parlement. Ce sont les 250 qui vont se réunir pour prendre une décision qui fera force de loi », a-t-il ajouté, soulignant le rôle crucial du Parlement panafricain dans le processus de décision.
Composée de députés issus de pays tels que la Centrafrique, la Tunisie, le Soudan du Sud, le Tchad, la Somalie, le Djibouti, le Ghana, le Bénin, ainsi que de la RDC, la délégation a travaillé dans l’objectif de comprendre les causes profondes des conflits dans la région et de formuler des recommandations susceptibles d’influencer les politiques de l’Union Africaine. Le Parlement panafricain, qui siège provisoirement en Afrique du Sud, est l’organe consultatif de l’Union africaine, regroupant les 55 pays du continent.
L’issue de cette mission pourrait contribuer à une prise de décision au plus haut niveau, avec des implications importantes pour la paix et la stabilité dans la région du Grand Lac en particulier et dans toute l’Afrique.
La rédaction
0 Comments