La récente attaque des ADF survenue dans la soirée du mardi 3 décembre 2024 à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, a bloqué toutes les activités, notamment scolaires, dans cette région orientale du pays.
Les localités de Bakila-Tenambo, Matombo, ainsi que les villages de Mapiki et Mateule sont marquées par des déplacements massifs de la population vers le centre d’Oïcha, où elle espère trouver de la sécurité.
La population arrive principalement pour récupérer ses biens. Une femme, qui préfère rester anonyme, exprime sa désolation :
« Nous nous déplaçons avec nos enfants. Nous ne pensions plus qu’une telle situation pourrait encore nous arriver. Que le gouvernement nous vienne en aide, car nos biens et nos maisons ont été réduits en cendres… » affirme-t-elle dans un ton désespéré.
Les établissements scolaires comme l’Institut Tenambo, Lwemba, Nyota, ainsi que l’école primaire Sesele et Kisiki, restent fermés suite à cette attaque meurtrière.
Ehuta O’Meonga Charles, administrateur du territoire de Beni, appelle la population à une vigilance accrue. Cet officier militaire assure que les services de sécurité sont mobilisés pour neutraliser les groupes armés.
« Nous sommes préoccupés par cette situation. Nous adressons nos sincères condoléances aux familles qui viennent de perdre leurs proches. Personne ne peut accepter que nos compatriotes meurent ainsi… » déclare-t-il.
Rappelons qu’au cours de cette attaque, survenue dans la soirée du mardi 3 décembre 2024, neuf personnes ont été tuées, plusieurs autres sont portées disparues, et des maisons ont été incendiées dans les localités de Bakila-Tenambo et Matombo, au nord-est d’Oïcha, en territoire de Beni.
Alexis Mbokani, à Beni
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