Un conducteur de moto-taxi, communément appelé « motard », a perdu la vie après être tombé dans les eaux profondes du lac Kivu à la suite d’une altercation avec un agent de la police nationale congolaise ce vendredi 29 novembre 2024, au port public de Goma, situé dans le quartier Les Volcans, au sud-est de la ville.
Selon les témoins, l’incident a eu lieu en début d’après-midi, lorsque le motard et un policier se sont violemment disputés, bien que les raisons exactes de cette querelle restent floues.
Dans la confusion de l’altercation, le motard, perdant l’équilibre, a basculé avec sa moto dans le lac, entraînant ainsi une noyade.
Jules Ngeleza, président du conseil communal des jeunes de Goma, a réagi avec indignation à cet incident. Il a précisé que des démarches étaient en cours pour retrouver le corps de la victime, expliquant que cette zone du port public est difficile d’accès à cause des gaz présents sous l’eau, ce qui complique les recherches.
Il a aussi condamné fermement le comportement de certains policiers, qui, selon lui, « excèdent parfois dans l’usage de la violence », bafouant ainsi leur déontologie et les principes de la dignité humaine.
« Cela ne devrait pas se passer ainsi dans notre ville. La violence des forces de l’ordre à l’encontre de citoyens innocents est inadmissible », a-t-il ajouté.
En effet, ce même jour, le tribunal militaire de la garnison de Goma avait ouvert une audience publique contre un militaire, Banza Félicien, accusé d’avoir tiré sur un motard, Lucien Kalgamire, et sa cliente au même port public il y a quelques semaines.
Les images choquantes de la victime gisant au sol et du militaire armé, en état d’ivresse, ont circulé massivement sur les réseaux sociaux, provoquant un choc au sein de la population locale.
Le climat de violence et d’instabilité à Goma ne cesse d’inquiéter les habitants et les autorités.
La population de Goma, et particulièrement la jeunesse de la ville, appelle à une révision urgente des méthodes de maintien de l’ordre et à un respect plus strict des droits humains par les autorités.
La rédaction
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