Les activités du projet « Accès à la justice au Nord-Kivu et Sud-Kivu » ont été officiellement lancées jeudi 28 novembre à Bukavu, à l’occasion d’une rencontre présidée par le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Me Jean-Jacques Elakano. Destiné à améliorer l’accès à la justice dans les deux provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo, ce projet est désormais axé sur l’année 2025.
Lors de l’ouverture des assises, qui se déroulent à l’hôtel Begonias dans la commune d’Ibanda, Me Elakano a exprimé l’espoir que ce programme contribuera à « la consolidation de la paix » et à la réduction des cas de justice populaire, souvent observés dans les territoires.
« Nous espérons que ce projet va contribuer à la consolidation de la paix et va nous éviter des cas de justice populaire que nous enregistrons dans nos territoires », a-t-il déclaré devant une audience composée de responsables politiques, judiciaires et de la société civile.
Le Sud-Kivu, qui assure la coordination de ce projet pour 2025, sera chargé du suivi de son bon déroulement afin de garantir que la population bénéficie des résultats concrets.
« Le Sud-Kivu qui pilote le projet, va à son tour, assurer le suivi afin que la population en soit bénéficiaire », a ajouté le vice-gouverneur.
Le général-major Peter Cirimwami, gouverneur du Nord-Kivu et président du comité de pilotage de l’année précédente, a dressé un bilan positif des activités de 2024. Il a souligné l’importance de renforcer les moyens pour organiser davantage d’audiences foraines et ainsi rapprocher davantage la justice des citoyens.
« Le bilan est satisfaisant, mais il est impératif de renforcer les moyens pour multiplier les audiences foraines », a-t-il insisté.
John Kazembe, chargé principal du projet Accès à la justice pour l’ONG Alert International, a rappelé les principales actions menées en 2024, dont la visite des cachots de Goma et Bukavu.
« Avec l’appui ministériel, grâce aux magistrats civils et militaires, nous avons visité tous les cachots et amis de la police de Goma et de Bukavu », a-t-il précisé.
Ces visites ont permis la libération de plus de 300 personnes détenues illégalement.
Pour 2025, l’objectif du projet est de continuer à rapprocher la justice des justiciables, notamment à Kamanyola, dans le territoire de Walungu.
« La vision pour 2025 est de rapprocher la justice des justiciables, principalement à Kamanyola », a ajouté Kazembe.
Les assises de lancement se poursuivront jusqu’à vendredi, réunissant des acteurs étatiques, des ministres, des députés nationaux et provinciaux, des acteurs de la justice et des représentants de la société civile.
La rédaction
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