Une courte vidéo, vivement critiquée sur les réseaux sociaux, montre l’interpellation brutale de Delly Sessanga, président du parti politique Envol, arrêté le jeudi 14 novembre 2024 à Kinshasa par des agents de la Police nationale congolaise (PNC). L’incident s’est produit lors d’une activité de sensibilisation contre la révision ou le changement de la Constitution de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a rappelé que, conformément à l’article 23 de la Constitution, toute personne a droit à la liberté d’expression, y compris la liberté d’exprimer ses opinions ou convictions par la parole, l’écrit et l’image, sous réserve du respect strict de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs.
Le président a précisé que, quelle que soit la raison de l’arrestation de cet acteur politique, la méthode utilisée par les policiers pour l’emmener à leur poste ne devrait en aucun cas s’apparenter à une violence physique.
« Indépendamment des mesures déjà prises contre les policiers responsables de cette bavure, le Président de la République a instruit le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, de prendre les dispositions nécessaires pour encadrer les manifestations publiques, afin d’éviter de tels dérapages à l’avenir au sein de la police nationale congolaise. »
Cette déclaration a été faite lors de la 22e réunion du Conseil des ministres, selon le compte rendu lu par Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du gouvernement. Par ailleurs, des sources policières ont indiqué que des mesures seraient prises à l’encontre des agents concernés, afin qu’ils répondent de leurs actes.
En parallèle, plusieurs groupes politiques de l’opposition ont annoncé une série de manifestations à travers le pays pour s’opposer aux tentatives de modification ou de révision de la Constitution.
PAUL ZAÏDI
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