L’hôpital général de référence de Nyiragongo, délocalisé provisoirement, à cause de la guerre du M 23, de Kibumba à Munigi, chefferie de Bukumu, Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo, est sommé de déguerpissement pour non payement du loyer, a indiqué une source sanitaire.
« Nous travaillons à un endroit appelé Ebola situé à Munigi ; c’est un endroit qui appartient à un particulier. Quand on a fui la guerre, il fallait faire une prise en charge de la population déplacée qui s’était vidée presque à 99%, et là, il se retrouve dans les camps ici autour de nous ; on avait payé la location qui couvre une période d’une année grâce au partenaire AOF et UNICEF, malheureusement depuis le mois de juin, quatre mois impayés, nous sommes menacés de déguerpir par le propriétaire », a déploré le Dr. octeur Josué BADYAMBILA, médecin directeur du seul hôpital général de référence de Nyiragongo.
Cette structure hospitalière, qui est pourtant appropriée pour prendre en charge les déplacés disséminés dans plusieurs camps des déplacés dans ce territoire, fonctionne à l’espace dit « Ebola » qui appartient à un particulier qui, à présent, exige au gestionnaire de payer quatre mois d’arriérés de loyer ; un coup dur pour cet hôpital qui soigne gratuitement les déplacés.
Abordé, le médecin chef de zone de santé de Nyiragongo a indiqué avoir initié plusieurs démarches de plaidoyer pour décanter cette situation, mais sans succès jusqu’à ce jour.
« Nous avons échangé avec la conseillère chargée de la Santé au niveau provincial sur ce dossier qui est à sa table jusqu’à présent ; également, les inspecteurs de la DGR-NK ont effectué une mission sur le lieu pour s’enquérir de la régularité des taxes locatives mais jusque-là, pas d’écho favorable. Nous demandons aux autorités de s’y impliquer pour trouver des solutions car cet hôpital est menacé de fermer ses portes », a insisté le Dr. Thierry Turano, Médecin chef de zone de santé de Nyiragongo.
« La fermeture de cet hôpital qui, pourtant, soigne plusieurs pathologies dont le M, sera lourde de conséquence, car les malades seront livrés à leur propre sort », ont avoué, sous anonymat, certains déplacés contactés.
Notons qu’avant l’opérationnalisation de cet hôpital sur ce site, un protocole d’accord avait été trouvé à l’issue des négociations engagées entre le propriétaire du terrain, la zone de santé de Nyiragongo et la Division provinciale de la Santé du Nord-Kivu. Cependant, les accords issus de cette tripartite peinent à être respectés depuis quatre.
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