RDC : l’obscurité pèse sur les travaux des états généraux de la justice

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Neuf ans après les états généraux de 2015, organisés par le régime politique de l’ancien Président Joseph Kabila Kabange via le ministre de la Justice et des Droits humains à l’époque, Alexis Thambwe Mwamba. Les états généraux de la justice en RD Congo n’inspirent plus confiance aux parties prenantes.

En effet, les syndicats des Magistrats de la RDC relèvent plusieurs irrégularités dans l’organisation des états généraux de la justice en République Démocratique du Congo notamment ; Le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe de gestion du Pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux.

La pléthore de participants estimée à plus de 3.500, dont la majorité se recrute parmi les étudiants et les militants des partis politiques. La très faible prise en charge des participants, en particulier les Magistrats venus des provinces. Le fonctionnement occulte du secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus des participants. La sélection intéressée et orientée des intervenants et des thèmes développés en panels.

À celà s’ajoute le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats  souligne cette structure syndicale.

« Les syndicats des Magistrats de la RDC, en l’occurrence le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC), la Justice Indépendante (JUSI), le Syndicat Chrétien des Magistrats du Congo (SYNCHREMAC) et le Syndicat des Magistrats du Congo (SYMCO) qui participent aux États généraux de la Justice, notent que ces assises qui se tiennent du 06 au 13 novembre 2024 au Centre Financier de Kinshasa »…

« Ont pour objectifs d’évaluer la mise en œuvre de la Politique Nationale de Réforme de la Justice, de poser le diagnostic sans complaisance du fonctionnement du secteur de la justice et d’identifier les actions à entreprendre pour une bonne administration de la justice », peut-on lire sur ce communiqué.

Lancés par le président Félix Tshisekedi, les travaux des états généraux de la justice se poursuivent sous le thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ».

Ces travaux, qui se termineront le mercredi 13 novembre 2024, visent à faire un diagnostic de la situation de la justice congolaise et à proposer des solutions et des réformes pour redresser ce secteur. De nombreux participants venus de divers horizons prennent part à ces assises.

PAUL ZAÏDI

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