La pluralité de la société civile, censée être sa force, devient aujourd’hui une problématique qui menace la cohésion de ses acteurs. Les divergences au sein des sociétés civiles et mouvements citoyens, loin de renforcer révèlent des fractures internes inquiétantes.
Cette semaine, un groupe de structures de la société civile a formé un front commun pour dénoncer des abus présumés des droits de l’homme attribués à Monsieur Hugo Budaho Cubaka, représentant du Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, FONAREV en province du Nord-Kivu.
Les accusations sont graves : usurpation d’identité, incitation des agents de l’ordre à commettre des actes illégaux et arrestations arbitraires.
Face à ces accusations, les dénonciateurs ont exigé une action disciplinaire à l’encontre de Hugo.
Cependant, la réponse ne s’est pas fait attendre. Ce dimanche 3 novembre, une autre faction de la société civile a rejeté en bloc les accusations portées contre lui.
Devant la presse, ces acteurs ont qualifié le mémorandum incriminant de “manipulation” et ont réaffirmé leur soutien à Hugo, le décrivant comme un fervent défenseur des intérêts communautaires.
« Certains de nos collègues ont publié un mémo il y a deux jours et ça n’engage pas notre structure. Ce document a été envoyé à Kinshasa et ma coordination nationale a été contactée à ce sujet. Nous, au niveau provincial, ne nous engageons pas car le contenu tend à troubler l’ordre public », a déclaré le responsable du COJESKI au Nord-Kivu.
Espoir “Aspirin”, un autre membre de la société civile, a également exprimé son incompréhension à la publication de l’autre camp.
« Hugo a été incriminé, ce qui nous a étonnés, car il a toujours été avec nous dans nos démarches contre les spoliations en ville de Goma,» a-t-il dit
Cette cacophonie au sein de la société civile pousse à penser sur la capacité des acteurs à s’unir face aux défis majeurs auxquels ils sont confrontés.
La dynamique actuelle, marquée par des accusations mutuelles et des positions antagonistes, pourrait, si elle perdure, compromettre les luttes essentielles pour les droits humains et la justice sociale dans la ville qui a d’autres priorités au vu de la menace sécuritaire à Goma.
La rédaction
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