Pillage à la paroisse de Mabambi : l’évêque Sikuli salue la condamnation des militaires pointés « auteurs »

La République démocratique du Congo n’a pas besoin des militaires qui traquassent et pillent les biens de la population. Il s’agit d’une déclaration de l’évêque de Butembo-Beni, après la condamnation à la peine de mort, jeudi dernier, de 4 militaires pointés dans le pillage des biens de la population à Mabambi en territoire de Lubero (Nord-Kivu).

Au cours d’un entretien avec lesvolcansnews.net, ce vendredi 1ᵉʳ novembre 2024, l’évêque du diocèse de Butembo-Beni rappelle que les militaires ont la mission de protéger les civils et leurs biens.

« Lorsque ceux-ci commencent à être auteurs de pillage et de tracasserie, cela prouve en suffisance que l’ennemi est très près de la population », affirme Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech.

Pour l’Ordinaire du lieu, ces militaires doivent purger leur peine, car la RDC n’a pas besoin de militaires indisciplinés.

« Qu’ils subissent la sanction qui convient. Mais surtout qu’ils se convertissent parce que leur travail, ce n’est pas d’aller déranger, d’aller piller, d’aller tracasser la population. Leur travail, c’est de garder de personnes et leurs biens. Le Congo n’a pas besoin des militaires de ce genre », a-t-il martelé.

Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech rassure que les activités continuent normalement en paroisse de Mabambi. Le pasteur de l’église de Butembo-Beni invite les chrétiens de cette entité à rester vigilants et à aider les prêtres à exercer leur mission en toute tranquillité.

« Les prêtres sont là. Ils vont continuer à servir. Nous demandons à tous les fidèles et à tous ceux qui habitent la contrée, de veiller à ce que les prêtres que nous avons envoyés là-bas, accomplissent leur travail dans le calme et la tranquillité », a exhorté l’évêque de Butembo-Beni.

Pour contexte, 4 de 5 militaires qui ont comparu dans le procès en flagrance relatif au pillage en paroisse Sainte-Joséphine Bakhita de Mabambi ont été condamnés à la peine de mort, jeudi dernier. C’était à l’issue d’un procès que le Tribunal militaire de Butembo a instruit en unique audience dans la cour de l’auditorat militaire, garnison de Butembo.

Rosette Kamukehere