Parc National des Virunga : l’ICCN insiste que « Nzulo » n’est pas à vendre

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La vente des espaces dans le parc national des Virunga, en particulier à Nzulo(Ouest) de Goma, demeure formellement interdite. C’est ce qu’ont rappelé les responsables de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) lors d’un café de presse tenu ce vendredi 1er novembre à Goma, au Nord-Kivu.

Monsieur Méthode Uhuze, chargé des relations extérieures de l’ICCN, a souligné les défis juridiques entourant la modification des limites d’une aire protégée.

« Il n’est pas facile de modifier les limites d’une aire protégée, parce que la loi donne des directives à suivre », a-t-il déclaré.

Il a précisé que seule une ordonnance peut modifier les limites du parc, contredisant ainsi les idées selon lesquelles des décisions judiciaires pourraient entraîner des changements de cette nature.

« Ceux qui pensent qu’on doit changer les limites sur base d’un jugement de tribunal se trompent », a-t-il ajouté.

Le contexte de cette déclaration s’inscrit dans une campagne de sensibilisation intitulée “Nzulo n’est pas à vendre”, lancée pour contrer les tentatives de vente de parcelles dans la zone. Cette campagne, qui pourrait être renouvelée, vise à informer la population des décisions juridiques déjà prises.

Bienvenu Bwende, chargé de communication de l’ICCN et de l’éducation à l’environnement, a souligné que l’initiative se poursuivra tant que nécessaire.

« Tant que la dernière personne ne sera pas informée de la vérité sur Nzulo, la campagne ne prendra pas fin, » a-t-il insisté.

Uhuze a également rappelé que l’État congolais avait remporté un procès contre des individus prétendant être les propriétaires de terres à Nzulo.

« La décision de la justice rétablissant le PNVi dans ses droits à Nzulo devait déjà être exécutée », a-t-il insisté, notant que la situation sécuritaire a temporairement entravé cette mise en œuvre.

Le Parc national des Virunga, créé en 1925, est un patrimoine mondial et une zone de biodiversité exceptionnelle.

Les enjeux de sa gestion sont multiples, englobant des préoccupations écologiques, économiques et sociales.

Selon Uhuze, la reconnaissance officielle de l’appartenance de Nzulo au parc est déjà établie par la justice.

« Le gouvernement a trouvé solution à la question de Nzulo parce qu’il a rendu un arrêt, qui a reconnu que cet espace fait partie du Parc », a-t-il affirmé.

Les tensions autour de la propriété foncière à Nzulo sont exacerbées par des revendications de compensation de la part de certaines personnes qui se disent autochtones, mais qui, selon l’ICCN, n’ont pas de fondement légal. « Les titres qui sont appelés ainsi ne sont que des papiers », a rappelé Uhuze, en se référant à l’article 25 de la loi sur la conservation qui stipule qu’un titre délivré dans une aire protégée est nul.

La rédaction

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