Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) poursuivent leur avancée visant le contrôle total du territoire de Walikale riche en ressources minières. Après avoir pris Kalembe le mercredi 23 octobre, ces forces rebelles se sont dirigées vers Ihula et Katobo, évinçant les résistants Wazalendo malgré une forte résistance.
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L’une des premières actions du M23 à Kalembe a été de nommer des chefs locaux favorables à leur cause.
Lors d’un meeting organisé le jour même, Mr Samuel et son adjoint Ndungutse ont été présentés comme de nouvelles figures d’autorité, illustrant ainsi la volonté du mouvement d’asseoir son contrôle et d’affaiblir les structures locales.
« Nous devons instaurer un climat de crainte pour solidifier notre présence ici », a déclaré un porte-parole du M23, soulignant la stratégie de domination sur le terrain.
Cette prise de pouvoir marque une nouvelle étape pour le M23, dont l’objectif semble être d’étendre son influence vers les riches agglomérations minières de la région. Selon l’ancien député national Juvenal Munubo, cette offensive vise à s’approprier les ressources précieuses de Walikale.
« Walikale reste stratégique, car c’est un territoire qui contient des minerais. Il faut faire tout pour que ces rebelles soient délogés de ce territoire », a-t-il affirmé, insistant sur l’urgence d’une réponse concertée.
La menace qui pèse sur Walikale-centre, connue pour ses richesses en coltan, or et cassitérite, est imminente. Les autorités locales craignent que si cette localité tombait sous le contrôle des rebelles, cela renforcerait la mainmise du M23 sur le circuit minier illégal, facilitant ainsi le financement de leurs opérations et menaçant la stabilité régionale.
Face à cette situation, les résistants Wazalendo ne se laissent pas abattre. Des sources rapportent qu’ils se réorganisent pour tenter de reprendre Kalembe et les autres localités récemment perdues. Néanmoins, le défi demeure colossal, car le M23 continue de recevoir des renforts en hommes et en munitions, notamment en provenance du Rwanda, selon des acteurs de la société civile locale.
La rédaction
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