Mama Ushirika : un centre multidisciplinaire pour former et intégrer les femmes vulnérables de la banlieue de Goma

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L’ouverture des portes du centre multidisciplinaire MAMA USHIRIKA est l’aboutissement d’une initiative qui a vu le jour en 2017. Le réseau des médias pour le développement (REMED), devenue désormais une ONG humanitaire à part entière, a été motivé par la vulnérabilité des femmes et jeunes filles des quartiers excentriques de Goma. Les bénéficiaires de ce projet réalisé grâce à l’accompagnement financier de l’organisation sud-coréenne Butterfly n’ont pas tari d’éloges, lors de l’inauguration officielle du centre MAMA USHIRIKA, ce 10 octobre dans l’Ouest de Goma.

L’inauguration du centre MAMA USHIRIKA, ce jeudi, en présence des autorités politico-administratives et des acteurs humanitaires et sociaux, s’est passée dans un climat convivial. Pimpant neuf, aux couleurs bleue et blanche, le centre est fait de différents locaux de formation, d’un bureau administratif et d’installations sanitaires, pour le confort des apprenantes.

Le centre Mama Ushirika organise des formations professionnelles en alphabétisation, en coupe et couture, en pâtisserie, en vannerie et en savonnerie. Les femmes et jeunes filles qui y sont admises viennent des milieux défavorisés ou d’expériences de violences sexuelles, dans cette région où les groupes armés utilisent le viol comme une arme de guerre. Certaines de premières bénéficiaires témoignent. ‘’Je suis reconnaissante au centre Mama Ushirika qui m’a tiré de la paresse et m’a rendue autonome. Je tire beaucoup de bénéfices de ma formation’’, dit Jacqueline Munyali. A son niveau, Esther Nabukanga explique que les revenus qu’elle a de sa formation l’aident à suppléer aux besoins de sa famille et à trouver de l’équilibre dans son foyer. ‘’ Je me sens désormais comme une bonne femme. Il y’a des dépenses qui n’attendent plus l’intervention de mon mari dans notre foyer’’, se réjouit-elle.

Le centre Mama Ushirika a l’intention de faire sortir de chaque femme le meilleur d’elle-même au-delà du simple fait de la former, affirme Brigitte Bandeke, sa superviseure. ‘’Nous espérons que ce centre devienne un espace de transformation plus professionnelle où chaque femme et jeune fille pourra porter confiance en elle-même et découvrir ses potentielles’’, déclare-t-elle.

Opportunité de formation et de promotion socio-économique des femmes et jeunes filles, le centre Mama Ushirika doit agir de sorte à pérenniser ses activités pour contribuer, sur le long terme, au développement de la communauté, plaide Beckam Balumisa, délégué du gouverneur à la cérémonie d’inauguration. ‘’Il est évident qu’il s’agit d’un réseau des médias pour le développement, mais aussi REMED se présente bien comme un remède à différents problèmes dans notre communauté’’, dit-il.

 

Par Frédéric Feruzi

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