Une paralysie des activités socio-économiques est observée depuis les premières heures de ce lundi 7 octobre, au centre commercial de Beni-Matonge, dans la commune de Mulekera, au Nord-Kivu.
Cette situation fait suite à un appel à la grève lancé par la Synergie des groupes de pression « Front pour Beni », qui exige deux journées de cessation d’activités pour protester contre la détention des prisonniers politiques de la région.
Les manifestants, tout en réclamant la libération de ces détenus, ont rapidement paralysé les rues et les avenues principales de la commune. Dès les premières heures de la journée, des barricades ont été érigées dans plusieurs artères, perturbant la circulation et le commerce.
Toutefois, certains commerces sont restés ouverts sous une vigilance accrue, bien que beaucoup aient préféré ne pas ouvrir leurs portes, par crainte des violences qui peuvent parfois accompagner ce genre de manifestations.
« Je n’ai pas ouvert craignant pour les biens dans ma boutique. Parfois, nous sommes victimes de la barbarie des manifestations. C’est pourquoi nous observons d’abord avant d’ouvrir », a expliqué Mathe Vyukalo, propriétaire d’un magasin situé dans le quartier de Matonge.
En dépit de cette paralysie partielle, les pharmacies du centre commercial sont restées fonctionnelles, jouant un rôle crucial dans cette période tendue. Toutefois, les autres commerces ont opté pour une ouverture partielle, certains propriétaires n’ouvrant qu’une seule porte de leur magasin pour éviter toute confrontation avec les manifestants.
La présence des forces de l’ordre est notée à certains points stratégiques de la ville. On observe une vigilance particulière autour du rond-point Maman Stella, tandis que le rond-point du Trente-Juin fonctionne normalement. Les véhicules, y compris les motos, circulent sans encombre dans cette zone, contrairement aux autres parties de la ville où les barricades sont encore présentes.
À l’heure actuelle, bien que la situation semble calme dans certaines zones, le sentiment de tension demeure palpable. La population attend avec inquiétude l’évolution de la journée, espérant une gestion pacifique de la mobilisation.
Les autorités locales appellent à la prudence et à la retenue de la part de tous.
La rédaction
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