Insécurité à Goma : Un bébé tué par balle dans son lit

Lionel, âgé d’à peine un an, est la dernière victime de l’insécurité persistante à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Selon des témoins, il a été atteint dans son lit par des balles perdues, alors qu’il dormait, lors d’une incursion de bandits armés dans son domicile au Quartier Majengo en commune de Karisimbi, tôt le matin du lundi 30 septembre.

Cette mort sidère les habitants de Goma, témoignant d’une montée de l’insécurité qui n’épargne personne.

« C’est une situation inacceptable. Comment une telle violence peut-elle toucher un enfant si innocent ? » s’indigne un voisin, visiblement ému.

Abordé par la presse locale, Aaron Nabugorhe, un activiste citoyen basé à Goma, indique que la réponse des autorités à cette crise est insuffisante.

« Il est urgent d’organiser une rencontre entre les autorités provinciales, les autorités judiciaires, et tous les acteurs de la société civile afin de discuter de la situation sécuritaire dans la ville de Goma », déclare-t-il avec force.

Nabugorhe souligne également l’angoisse croissante des habitants.

« Dans la commune de Karisimbi, il est devenu impossible de dormir paisiblement entre 22 heures et 5 heures du matin. Cela suscite une inquiétude grandissante parmi les habitants. Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Comment la jeunesse peut-elle contribuer activement à rétablir la sécurité dans nos quartiers ? Il est impératif d’agir rapidement pour restaurer la tranquillité et la sécurité dans notre ville. »

Rappelons que cette situation survient alors qu’au moins dix personnes ont été tuées en l’espace d’une semaine à Goma, amplifiant le sentiment d’insécurité et d’impuissance parmi la population.

Malgré cette situation alarmante, l’autorité urbaine assure que des mesures sont en cours pour sécuriser la ville, notamment à travers l’opération « Safisha Muji Wa Goma. »

Cependant, des nombreux habitants doutent de l’efficacité de ces initiatives.

« Les promesses ne suffisent plus, nous voulons des actions concrètes pour protéger nos familles », insiste un père de famille, visiblement désespéré.

Les habitants de Goma attendent des réponses, des solutions, et surtout, un rétablissement de la paix qui semble désormais lointain.

La rédaction