La Force Syndicale Nationale (FOSYNAT) du Nord-Kivu a exprimé, ce vendredi, son désaccord face aux frais scolaires récemment établis par un arrêté du Gouverneur, conformément aux directives du ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST).
Selon M. Georges Bareberaho, vice-président de FOSYNAT, cette décision résulte d’une collusion regrettable entre certains membres du comité provincial de sécurité et le Gouverneur.
« Nous regrettons de constater que certains membres du comité provincial de sécurité du Nord-Kivu aient, en connivence avec le Gouverneur, fixé les frais scolaires du niveau secondaire des instituts du secteur public », a-t-il affirmé.
Cette déclaration met en lumière une préoccupation croissante parmi les acteurs du secteur éducatif, notamment la réduction des frais qui, selon les estimations, a atteint environ 40 % par rapport à l’année précédente.
Bareberaho a souligné que cette baisse significative des frais, désormais fixés à 160 $ par an contre 215 $ l’année précédente, pourrait compromettre le fonctionnement adéquat des établissements publics.
« Avec cette réduction, les enseignants ne peuvent pas subvenir à leurs besoins capitaux et leurs établissements ne pourront pas bien fonctionner », a-t-il averti.
Ce contexte soulève des inquiétudes sur la pérennité du système éducatif dans une province déjà marquée par de nombreux défis. Le vice-président a appelé les autorités à reconsidérer ces frais afin d’éviter des réactions négatives qui pourraient perturber le déroulement de l’année scolaire.
La situation dans le Nord-Kivu illustre une tension persistante entre les impératifs budgétaires et les exigences d’une éducation de qualité, essentielle au développement de la région. Les acteurs éducatifs espèrent que les autorités prendront en compte leurs préoccupations pour assurer une année scolaire sereine et productive.
La rédaction
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