Lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a lancé un avertissement sévère sur la situation sécuritaire dans l’est du pays, marquée par des agressions rwandaises. Dans son discours, prononcé le 25 septembre 2024, il a décrit un tableau sombre de la crise qui affecte des millions de Congolais.
D’un ton solennel, Tshisekedi a exigé que la communauté internationale prenne des mesures concrètes.
« Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces actes et à imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda pour son rôle déstabilisateur et néfaste, » a-t-il appelé.
Son appel à sanctions, basé sur des violations de la souveraineté de la RDC, a mis en lumière les souffrances endurées par plus de 7 millions de personnes déplacées en raison des opérations militaires rwandaises dans la province du Nord-Kivu.
Le président congolais a décrit ces agressions comme une « violation majeure » qui nécessite une réponse internationale forte. Il a également insisté sur l’importance d’une approche diplomatique, affirmant que la RDC reste engagée dans le processus de Luanda, visant à instaurer un dialogue constructif entre Kinshasa et Kigali. « Nous soutenons fermement cette feuille de route qui promeut un dialogue de haut niveau, » a-t-il déclaré, soulignant l’importance de restaurer la confiance entre les deux pays.
Tshisekedi a également réitéré l’ouverture de son pays à toute initiative pouvant contribuer à la paix durable. En parallèle, il a mentionné les efforts de l’Angola, avec le président João Lourenço agissant en tant que médiateur, qui travaille à la rédaction d’un « accord de paix définitif » entre la RDC et le Rwanda. Cet accord, actuellement en négociation au niveau ministériel, pourrait être signé dans les jours à venir, malgré la persistance des violations du cessez-le-feu dans l’est de la RDC.
La situation en RDC demeure précaire, et l’appel de Tshisekedi à la communauté internationale souligne l’urgence d’une action collective pour faire face à une crise qui a des ramifications bien au-delà des frontières congolaises.
La rédaction
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