Le mois d’août 2024 a été marqué par une série d’incidents violents à Goma, une ville qui semble en proie à une insécurité croissante, particulièrement dans le secteur économique informel. De l’incendie d’un atelier de menuiserie aux cambriolages violents, la ville a connu une vague de violences qui met en lumière la vulnérabilité de ce secteur essentiel.
Les statistiques de ce mois montrent un tableau alarmant de la situation sécuritaire à Goma. Le 1er août, un atelier de menuiserie a été détruit par un incendie au quartier Katindo, suivi par l’assassinat d’une femme au quartier Mugunga. Ce début de mois tragique a été suivi de plusieurs autres incidents : des cambriolages violents, des accidents de la route et des actes de violence communautaire.
L’incident du 9 août est particulièrement notable, avec un accident impliquant un convoi militaire causant six morts et de nombreux blessés au carrefour rond-point Signers. La violence n’a pas épargné les jeunes, comme en témoigne la mort de deux garçons dans un éboulement de pierres au quartier Majengo le même jour.
L’insécurité ne se limite pas aux incidents physiques. Le 20 août, un homme est mort à la suite de blessures subies lors d’une justice populaire, accusé de vouloir voler une moto. Le 21 août, un militaire a tué son supérieur en raison d’un conflit lié à une solde impayée, illustrant la tension au sein même des forces armées.
Les cambriolages ont continué tout au long du mois, avec des incidents notables tels que celui du 31 août, où des hommes armés ont envahi un magasin de téléphones. Ces actes soulignent une inquiétante tendance : les commerçants et les petits entrepreneurs du secteur informel sont de plus en plus ciblés, ce qui les rend particulièrement vulnérables.
Le 30 août, la ville de Goma a été douloureusement rappelée de la tragédie qui a frappé ses habitants par le passé avec le massacre de 130 compatriotes. Cet événement tragique souligne l’urgence de réaffirmer l’engagement de l’État à protéger ses citoyens, comme stipulé dans l’Article 16 de la Constitution : « La personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation de la respecter et de la protéger. »
Malgré ces principes constitutionnels, la réalité sur le terrain semble indiquer un décalage entre les préceptes légaux et leur application effective. La sécurité des individus et la stabilité du secteur informel demeurent des défis majeurs pour la ville de Goma, nécessitant des actions concrètes et coordonnées pour restaurer l’ordre et garantir la protection des citoyens.
votre site lesvolacansnews.net a été pris comme source par madame Faida Mulengabyuma pour produire ce carnet de chaque mois.
La rédaction
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