Le ministre des Droits humains, Chantal Chambu Mwavita, a effectué ce mardi 3 septembre 2024, une visite au cimetière Genocost de Kibati-Nyiragongo, afin de s’assurer du bon déroulement des travaux de construction des tombes pour les 200 déplacés de guerre récemment inhumés.
Accompagnée du Gouverneur militaire du Nord-Kivu et des autorités coutumières, la ministre a exprimé sa satisfaction quant aux conditions d’inhumation des victimes.
« Nous sommes soulagés par la manière dont nos compatriotes ont été enterrés par le gouvernement congolais. Ils ont été inhumés dans le respect des normes et de manière digne. Nous avons pu constater la construction et le bétonnage des tombes », a déclaré le Mwami Saambili Bamukoka, chef de la chefferie de Watalinga.
Les autorités coutumières ont également salué le respect des traditions durant les funérailles. Mwami Déo Makombe, chef de groupement Buhumba.
« L’enterrement a respecté les règles coutumières. Comme le corps d’un humain est dérivé de la terre, il était important que la terre soit jetée dans les caveaux. Ce n’est pas un problème, malgré les commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. »
Les 200 personnes enterrées lundi 2 septembre 2024 avaient trouvé la mort dans leurs camps de déplacés en raison de maladies, de la famine, de l’insécurité et d’accidents. Innocent Rugero, président de l’association des victimes de l’agression rwandaise, a dénoncé la diffusion de fausses informations visant à ternir l’image du gouvernement congolais.
« Ces personnes sont à la solde de l’ennemi, le Rwanda. Elles doivent être arrêtées et traduites en justice. Nous avons des rapports détaillant les décès », a-t-il affirmé.
Le gouvernement congolais a envoyé trois membres de son équipe pour veiller à ce que l’enterrement se déroule dans les meilleures conditions. Les corps ont été mis en terre au cimetière de Genocost dans la soirée du 2 septembre, suscitant une vive émotion parmi la population de Goma.
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