RDC : Les photos et vidéos indécentes menacent les bonnes mœurs (Observation)

Ces derniers temps, certains groupes de discussion sur les réseaux sociaux regorgent de photos et vidéos de femmes, dont une majorité de mineures et parfois même de femmes mariées, dans des poses complètement nues. Ces images sont souvent accompagnées de messages, qu’ils soient audio ou écrits, à caractère explicite et vulgaire.

Sur Facebook, TikTok, WhatsApp et Instagram, la prolifération de ces contenus érotiques et pornographiques semble s’intensifier à travers la République Démocratique du Congo.

« À Butembo, au Nord-Kivu, par exemple, une femme mariée a été chassée de son foyer l’année dernière après avoir envoyé des photos et vidéos sexy à son ex-concubin. Les images ont fuitées, et son mari a découvert la situation en les voyant sur les réseaux sociaux, ce qui a causé l’opprobre sur toute sa famille, » témoigne Madame Fifi Hyrcile à lesvolcansnews.net.

Certains individus, sans scrupules, se sont découvert des talents d’acteur porno. Des témoignages indiquent que, pour compenser l’absence de leur conjointe, certains hommes exigent des photos et vidéos sexy via téléphone portable, tandis que d’autres considèrent cela comme une preuve d’amour sincère.

« Dans l’un des groupes WhatsApp ou Facebook comptant plus de 500 membres, on trouve des photos de jeunes femmes ou de couples. La plupart des membres actifs, souvent sous de faux profils, sont des hommes qui postent régulièrement ces contenus. Les membres du groupe comprennent aussi bien des jeunes que des adultes, » s’indigne M. Katia Byamungu.

Pour obtenir ces images obscènes, les adeptes de cette pratique utilisent divers subterfuges pour appâter des jeunes filles et femmes naïves. En cas de conflit ou de déception amoureuse, la publication de ces photos est souvent utilisée comme une forme de représailles pour déshonorer le partenaire.

La diffusion d’images obscènes sur les réseaux sociaux est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. Selon la nouvelle loi sur les numériques, les cyber-pervers risquent également des amendes conséquentes en Francs congolais.

PAUL ZAÏDI