Le pasteur Safari Janvier (nom emprunté pour raison de dignité), qui a perdu sa femme le 5 août dernier dans le quartier Ndosho dans la ville de Goma (Nord-Kivu), a décidé de se remarier seulement une semaine après le décès de cette dernière.
La nouvelle épouse est une divorcée, mère de cinq enfants, ce qui complique encore davantage cette situation déjà chargée émotionnellement.
Le pasteur Safari, figure respectée de la communauté chrétienne et père de plusieurs enfants, dont plusieurs sont déjà mariés, se retrouve au centre d’une controverse majeure. Face à la douleur du deuil et à ce qu’il décrit comme une incapacité à supporter la solitude, il a estimé que se remarier était la meilleure solution pour stabiliser sa vie et celle de ses enfants.
Cependant, cette décision a suscité une opposition farouche de la part de ses propres enfants.
Selon eux, la présence d’une nouvelle mère, surtout une divorcée avec une grande famille, est inacceptable et vient ajouter une couche de complexité à leur deuil déjà difficile.
« Nous sommes encore sous le choc de la perte de notre mère. Nous ne pouvons pas accepter qu’une autre femme prenne sa place aussi rapidement », explique un des fils du pasteur.
La situation a pris une tournure encore plus dramatique au sein de la communauté religieuse. Certains fidèles affirment que la décision du pasteur est le signe d’une influence maléfique ou d’une possession démoniaque.
« Nous croyons que notre pasteur est sous l’emprise d’une force qui le pousse à agir contre sa volonté et les enseignements religieux », déclare un membre de l’église.
En réponse, des séances de prière d’intercession ont été organisées dans l’espoir de libérer le pasteur de ce qu’ils considèrent comme une influence néfaste.
Dans cette atmosphère de tension et de débat, le pasteur Safari Janvier reste déterminé à poursuivre son projet de remariage. Pour lui, il s’agit d’une démarche essentielle pour surmonter le deuil et retrouver un équilibre familial.
« Ce remariage est vital pour moi et pour mes enfants. Il n’est pas question pour moi de vivre dans le passé, je dois avancer », affirme-t-il.
La situation à Goma reflète les complexités de la vie personnelle et religieuse dans des contextes où les attentes sociales et les traditions se heurtent souvent aux réalités contemporaines. La communauté et la famille de pasteur Safari se trouvent à un carrefour difficile, tandis que les tensions continuent de croître autour de cette décision inhabituelle et controversée.
La rédaction
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