Nord-Kivu : encore 10 civils tués à Beni, le silence des autorités « déploré »

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Des hommes armés identifiés comme les ADF ont attaqué la matinée de ce samedi 10 août 2024, le village Mukoni, dans le territoire de Beni au Grand Nord-Kivu, situé au nord-est de la République Démocratique du Congo.



Le bilan de cette incursion armée fait état de 10 personnes tuées et des maisons incendiées, un bilan qui reste encore provisoire, selon la société civile locale malgré non encore confirmé par des sources officielles sur place.

« Les ADF/Nalu ont fait deux attaques simultanées à Mukoni dans le secteur de Beni Mbau. Nous avons un bilan de 10 personnes tuées et à Baeti, deux maisons ont été incendiées et un homme a été blessé par balle » regrette Kinos Katuo, le président de cette structure citoyenne dans la zone.

Il déplore le silence des autorités militaires de Beni qui ont été alertées mais sans succès jusqu’à l’attaque ait lieu. Ce dernier révèle, en outre, que ces extrémistes islamistes ont déjà érigé un bastion dans une localité située en relief entre Beumanyama et Mabuo.

« Nous déplorons le silence des autorités militaires qui sont entrain d’observer le calvaire que subissent les populations civiles sans aucune intervention or les ADF ont érigé un grand bastion dans notre localité entre les villages de Beumanyama et Mabuo » alerte cet activiste de la société civile et forces vives dans une interview accordée à la presse.

C’est ainsi qu’il plaide pour un renforcement des effectifs militaires FARDC et de la coalition FARDC-UPDF pour ainsi lancer des opérations de grande envergure afin de mettre le phénomène ADF dans les oubliettes du territoire de Beni et par ricochet dans la partie orientale du pays. À la population, la société civile sollicite l’intensification de la collaboration civilo-militaire en guise du slogan : « aucune guerre ne se gagne sans l’appui de la population à son armée ».

Le territoire de Beni et l’activisme des ADF, faut rappeler, est un mariage qui fait la une depuis 2014 mais dès lors, ces rebelles ont intensifié leur zone d’intervention vers 2019 dans le territoire d’Irumu et vers 2021 en territoire de Mambasa, tous de la province de l’Ituri. Pour pallier à ce phénomène, les gouvernements Congolais et Ougandais ont décidé, depuis novembre 2021, d’opérer conjointement afin de traquer ces extrémistes islamistes considérés comme « ennemis communs » pour ces deux pays.

Nickson Manzekele

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