Quelques jours seulement après l’implantation d’une position militaire près de Biakato, en chefferie de Babila Babombi au sud du territoire de Mambasa, des cris de détresse sur la tracasserie émanent de la population agricultrice.
À part l’insécurité, cette population située au sud de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri se trouve aussi butée à cette forme de menace où à titre illustratif seul sur l’axe Biakato Teturi, des structures citoyennes et de défense des droits de l’homme ont eu à comptabiliser au-moins 30 barrières pour la plupart tenues par les éléments FARDC.
« Après le monitoring mené par l’équipe de la CRDH, avons constaté 30 barrières érigées par les militaires FARDC sur la RN 44 mais aussi sur toutes les routes de desserte agricole et que sur ces barrières, le passage est payé » dénonce la convention pour le respect des droits de l’homme CRDH en chefferie de Babila Babombi.
Son coordonnateur local qui s’en inquiète, craint déjà une éventuelle coupure de la relation civilo-militaire dans cette partie du territoire de Mambasa.
« La population qui fréquente la RN 44 est témoin. C’est aberrant et très aberrant…. Si ces barrières étaient là pour la sécurité de la population, cela allait être mieux mais malheureusement c’est pour tracasser cette dernière dans une zone insecure. Ceci risque d’avoir des retombées sur la collaboration civilo-militaire » craint Rams Malikidogo.
Le secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord-Kivu basé à Beni qui contrôle encore cette partie de l’Ituri joint par notre rédaction, a promis s’y impliquer et si possible punir les auteurs.
Nickson Manzekele
