Le 9 août 2024 marque la Journée Internationale des Peuples Autochtones, commémorée sous le thème mondial « La protection des droits des peuples autochtones en situation d’isolement volontaire ou de contact initial ». Selon les Nations Unies, environ 200 groupes autochtones vivent actuellement en isolement volontaire, sans contact avec le monde extérieur.
En République Démocratique du Congo (RDC), les pygmées, considérés comme la population autochtone la plus ancienne du pays, sont confrontés à des défis significatifs. Leur population est estimée entre 600 000 et 3 000 000 individus répartis dans 21 des 26 provinces, selon Batundi Hangi Vicar, Coordinateur National du FDAPID et lauréat du Prix Néerlandais Tulipe pour les droits humains.
Les organisations telles que la Division provinciale du Genre du Nord-Kivu, FDAPID, Ipas, PIDP, FDA, EFIM, ADELIPO, et d’autres, observent que les pygmées vivent dans des conditions extrêmement précaires.
« Les peuples autochtones pygmées vivent dans une prison à ciel ouvert, souffrant de l’insécurité qui entraîne une sédentarisation forcée et une vulnérabilité accrue, » a déclaré Vicar. Il souligne que ces communautés sont désormais incapables d’accéder à leur habitat naturel, la forêt, qui est pour eux un supermarché, une pharmacie ancestrale, et une maternité.
Malgré ces difficultés, les efforts des dirigeants congolais et des organisations militantes sont notables. La loi n°22/030 du 15 juillet 2022, visant à protéger et promouvoir les droits des pygmées, est un cadre légal important, bien que son application reste encore insuffisante.
Vicar appelle à des actions concrètes pour améliorer la situation : « Nous encourageons les autorités congolaises, les missions diplomatiques, les agences du système des Nations Unies et les organisations internationales à accorder une attention accrue aux conditions des pygmées en initiant des programmes et projets multisectoriels pour garantir la paix, la dignité, l’accès à la justice, la protection de l’environnement, ainsi que le bien-être socio-économique et l’émancipation de ces communautés. »
La Journée Internationale des Peuples Autochtones continue ainsi de servir de plateforme pour attirer l’attention sur les défis uniques auxquels ces communautés font face et pour promouvoir des solutions adaptées.
La rédaction
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