Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a tenu une audience foraine ce vendredi 9 août à la prison militaire de Ndolo pour examiner le cas de cinq assaillants présumés impliqués dans la tentative de coup d’État du 19 mai dernier. L’audience a été marquée par des révélations surprenantes faites par l’un des prévenus, Eric Kasongo.
Kasongo, qui comparaît avec quatre autres individus, a offert un témoignage détaillé de son implication et de ses interactions avec un certain Christian Malanga, dont le rôle dans l’affaire suscite une attention particulière.
« Je ne connais pas M. Christian Malanga. J’ai été contacté par Aboubakar pour passer un entretien afin d’intégrer une ONG, » a affirmé Kasongo, décrivant comment il a été recruté.
« Christian nous a ouvert la porte, nous a donné une place, nous nous sommes assis et il nous a donné du chocolat, que nous avons mangé. »
Cependant, le témoignage de Kasongo prend une tournure inquiétante lorsqu’il raconte un incident survenu après 20 heures. Selon lui, Malanga est apparu armé, leur a ordonné de se taire et a confisqué leurs téléphones.
« Il nous a donné l’ordre de mettre le vêtement, et nous l’avons fait. Il nous a dit de nous taire, que personne ne parle ; c’est lui qui va oser parler, il va le tuer. Il nous a ravi le téléphone, » a précisé Kasongo.
Le tribunal continue d’examiner les preuves et les témoignages dans ce procès complexe, qui met en lumière les dynamiques internes et les alliances derrière le coup d’État avorté.
L’affaire est surveillée de près tant par les autorités locales que par la communauté internationale, car elle soulève des questions cruciales sur la sécurité et la stabilité en République Démocratique du Congo.
La rédaction
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