La deuxième réunion ministérielle entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, tenue sous la médiation de l’Angola, a débouché sur un accord de cessez-le-feu. Celui-ci entrera en vigueur à partir du 4 août 2024 à minuit.
Les tensions entre la RDC et le Rwanda, remontant à 2022, avaient conduit à des attaques mutuelles, attribuées respectivement aux forces congolaises et rwandaises. La crise trouve son origine dans une offensive des membres du Mouvement du 23 Mars (M23), que le Congo accuse le Rwanda de soutenir. Parallèlement, le Rwanda a accusé la RDC de soutenir le groupe paramilitaire FDLR. Chacune des parties nie toutefois ces accusations.
Le cessez-le-feu, issu des pourparlers de Luanda, sera surveillé par un mécanisme de vérification renforcé. Les ministres des affaires étrangères des deux pays ont conduit leurs délégations respectives et ont été reçus au palais présidentiel par le président angolais Joao Lourenço avant de débuter les discussions.
Ce nouvel effort diplomatique intervient alors que le processus de paix de Nairobi, initié par l’ex-président kényan Uhuru Kenyatta, est en impasse, selon le président congolais Félix Tshisekedi. Tshisekedi a critiqué le président kényan William Ruto, l’accusant de favoriser le Rwanda.
Les pourparlers de Luanda coïncident avec la fin imminente de la trêve humanitaire prolongée à l’initiative du gouvernement américain. Washington espère que cette période de calme servira à avancer dans la mise en œuvre de la feuille de route issue des discussions sous médiation angolaise.
Malgré cette dynamique diplomatique, des affrontements ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi entre les rebelles du M23/RDF et les milices Wazalendo dans la région de Rutshuru, à l’est de la RDC. Selon des sources locales, les Wazalendo ont réussi à repousser une attaque lancée par le M23.
Magloire Mutulwa
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